
Sur cette photo, les trois syndicats de Lionel-Groulx se retrouvent côte à côte en Front commun. S’unir, dans les bouleversements de la situation d’urgence du 18 novembre dernier, encore plus en négo, encore plus dans le chaos que dessine la croissance de notre collège, encore plus dans les mois gris et froids qui nous attendent… C’est peut-être en partie la solution à adopter… Bonne lecture!
Prendre soin de soi à la suite de la situation d’urgence du 18 novembre
On ne pouvait pas éviter d’aborder ce sujet dans cette édition du De Vive Voix. La situation d’urgence qui a été vécue récemment a eu un impact indéniable sur tout le personnel du Collège, notamment sur les enseignants qui de débattaient déjà avec la fin de session. Sans vouloir remuer cette plaie encore vive, nous prenons simplement quelques lignes pour rappeler ou clarifier certains éléments.
Des démarches pour améliorer la sécurité de notre Collège
Vous avez reçu un courriel le 22 novembre à ce sujet par Colnet. Le SEECLG documente en ce moment les bons coups à conserver autant que les aspects à améliorer. Nous avons bon espoir que toute la communauté de Lionel-Groulx travaille de concert pour être plus efficace dans sa gestion de crise.
D’ailleurs, dans la Dépêche CLG du 25 novembre, le Directeur général vous invite aussi à transmettre « vos commentaires constructifs et vos suggestions sur la gestion des événements en écrivant à pmu@clg.qc.ca . » C’est une précieuse occasion de faire entendre vos préoccupations et nous vous encourageons à mettre l’adresse courriel de votre syndicat (seeclg@clg.qc.ca) en copie conforme (CC) afin que l’on puisse faire un suivi actif des priorités de nos membres à ce sujet.
Du soutien psychologique pour le personnel enseignant
Souvenez-vous que de l’aide vous est toujours disponible par le programme d’aide aux employés en composant le 1-800-361-2433, 24 h par jour, 7 jours sur 7.
Si vous souffrez de détresse psychologique causée par le code blanc
Par Joan Sébastien Morales, secrétaire du SEECLG
Les évènements du 18 novembre dernier nous ont tous touchés d’une manière ou d’une autre. Certaines personnes peuvent avoir été bouleversées et rencontrer des difficultés à reprendre normalement leurs activités. Nous vous invitons à être à l’écoute de vous-même, de vos collègues et de vos ami.e.s. Une détresse psychologique reliée au code blanc peut être considérée comme un accident du travail. Voici les étapes à suivre dans ce cas:
- Avisez l’employeur. Pour ce faire, contactez Audrey Melançon au 2651 ou Sophie Cazes au 2868. Il vous faudra remplir le formulaire de déclaration d’évènement que vous trouverez sur l’intranet et l’envoyer à invaliditesst@clg.qc.ca. Le service des relations humaines vous acheminera le formulaire d’assignation temporaire à remettre au médecin.
- Consultez le médecin de votre choix. Il devra remplir l’attestation médicale officielle et le formulaire d’assignation temporaire.
- Remettez l’attestation médicale officielle et le formulaire d’assignation temporaire à votre employeur.
- Remplissez la réclamation du travailleur à l’adresse suivante : https://servicesenligne.cnesst.gouv.qc.ca/travailleur/public/inscription/Etape1/. Vous avez jusqu’à 6 mois après l’accident pour le faire.
- Passer les examens et les traitements prescrits par votre médecin.
Sachez que nous pouvons vous accompagner dans vos démarches. Passez simplement nous voir au local syndical. On est là pour vous.
Références
Quoi faire si vous avez un accident du travail?
Programme d’aide aux employés et à la famille: 1 800 361-2433, travailsantevie.com
Pour parler à un travailleur social: Info-Santé: 811 option 2


« Il n’y a personne qui doit se sentir coupable aujourd’hui. Personne.
Michel Louis Beauchamp, lors de la journée de réconfort du 21 novembre
Tout le monde a fait de son mieux. »
Pour un portrait plus complet de l’écriture inclusive

Par Josiane Myre, enseignant au département de français
Malgré le fait que je n’aie pas assisté à la table ronde sur l’écriture inclusive d’octobre, je tiens à réagir au texte de Nicolas Tremblay paru dans le dernier De vive voix, qui me semble rendre compte d’une démarche partielle et partiale. Je dois cependant lui reconnaître le mérite de m’avoir donné envie de m’informer davantage sur la question. Mon intention ici est donc de partager avec vous certaines de mes découvertes de même que des ressources intéressantes pour alimenter une réflexion collective qui, à mon sens, ne concerne pas que les profs de français.
Je suis loin d’être spécialiste de la question, mais le sujet m’intéresse vivement et, bien qu’il soit complexe et chargé, je crois qu’il ne devrait pas nous faire peur ni nous faire adopter une attitude aussi défensive. Je trouve plutôt enthousiasmante l’idée d’assister à cette évolution de la langue et d’y participer.
Sur l’appellation «écriture inclusive»
Elle s’est imposée vers 2017, les linguistes ne s’entendent pas sur sa définition (qui d’ailleurs n’est pas exactement la même au Québec et en France), mais la plupart des pratiques qu’elle désigne existaient déjà, certaines depuis une cinquantaine d’années, et ce, pas seulement au Québec et en France mais aussi dans d’autres pays de la francophonie.
Sur le masculin générique
Des travaux menés par Pascal Gygax, psycholinguiste à l’Université de Fribourg, s’intéressent aux images mentales que l’emploi du masculin générique convoque dans nos esprits. Ses études tendent à montrer que le masculin au pluriel n’est pas interprété comme étant neutre. En d’autres mots, lorsqu’on entend «les avocats», on imagine un groupe composé d’hommes et non un groupe mixte.
Gygax souligne aussi que pour que le masculin générique (c’est-à-dire son emploi prétendument neutre) soit compris de telle façon, il faudrait qu’on l’apprenne avant le masculin et le féminin spécifiques. Or, les enfants l’apprennent à l’école après leur familiarisation avec le masculin et le féminin spécifiques (employés pour désigner des hommes ou des femmes).
Tout cela a une influence sur nos vies, sur la façon dont on se projette dans l’avenir, sur les possibilités (les métiers et fonctions, la place dans l’espace public) qu’on imagine pour soi – quand on est une fille, s’entend.
Pour en savoir plus sur les recherches de Pascal Gygax, voici un lien vers une table ronde : https://www.youtube.com/watch?v=CZiJqA8foss
Un épisode du balado Parler comme jamais aborde l’écriture inclusive et les débats qui l’entourent. Il se trouve en cliquant ici :
https://www.binge.audio/podcast/parler-comme-jamais/ecriture-inclusive-pourquoi-tant-de-haine
Sur la «grammaire queer»
J’ai un malaise à voir le militantisme queer
transformé en épouvantail.
Souvenons-nous qu’il regroupe des gens
en chair et en os, appartenant à des minorités
sexuelles encore discriminées, qui ne cherchent
qu’à trouver des façons de mieux exister
dans la langue et, ce faisant, dans l’espace public.
Qu’est-ce que c’est au juste? Et est-ce que ça existe vraiment? Après une recherche en ligne qui m’a permis de constater que «grammaire queer» surgit surtout sous la plume des critiques de l’écriture inclusive, j’ai consulté des linguistes qui m’ont alors parlé de guides produits dans des cercles militants, autopubliés, dont certains proposent de nouveaux accords… mais sont désignés autrement.
J’ai un malaise à voir le militantisme queer transformé en épouvantail. Souvenons-nous qu’il regroupe des gens en chair et en os, appartenant à des minorités sexuelles encore discriminées, qui ne cherchent qu’à trouver des façons de mieux exister dans la langue et, ce faisant, dans l’espace public. Au nom de quoi serait-il inacceptable d’imaginer des façons de rendre le langage plus représentatif des personnes non-binaires? Les changements proposés n’impliquent d’ailleurs pas nécessairement de nouveaux accords. Et si ceux-ci s’avéraient trop complexes, les locuteurs ne les adopteraient pas et ils n’entreraient pas dans l’usage. Enfin, l’affirmation «les queer […] veulent instrumentaliser la langue et imposer leur vision du monde et de la sexualité à tous les locuteurs» offre une vision pour le moins fantaisiste de la réalité sur laquelle je pourrais développer longuement. Je m’arrêterai plutôt ici en soulignant que ce texte est écrit en langage épicène, une des formes de l’écriture inclusive.
Écriture inclusive : une réaction au texte paru lors du dernier De Vive Voix

Par Sylvie Plante, professeure au département de français
Je désire réagir face au texte « L’écriture inclusive à Lionel-Groulx », écrit par mon collègue Nicolas Tremblay, professeur au département de français et animateur de la rencontre Table ronde : Tous, toutes et tous, ou tou.te.s : parlons-en!
Cette rencontre (qui a eu lieu le 19 octobre 2022) a été organisée en collaboration avec le Comité de valorisation du français dans le but de réfléchir au bienfondé (1) de l’écriture inclusive et aux modalités de son application dans notre institution.
Nicolas Tremblay a soutenu en ouverture de sa présentation qu’il ne fallait pas aller trop vite en adoptant à la hâte des pratiques d’écriture qui pourraient dans le futur devenir fâcheuses. De plus, à la fin de son texte, il invite le Collège à embrasser ce mouvement avec une « infime précaution ». Pour ce faire, il a invité deux linguistes: Madame Monique Cormier, terminologue agréée, et madame Sophie Piron.
Si madame Cormier, restée modérée, venait essentiellement nous présenter son guide de l’écriture inclusive en nous exposant le contexte dans lequel il avait été élaboré et en nous enjoignant d’avancer dans ce dossier en gardant à l’esprit l’intérêt commun, la part du lion avait été laissée à Madame Piron, autrice de « La masculinisation du français a-t-elle eu lieu? » (Academia) qui, avec force diaporamas, à la faveur d’un long exposé oral – un cours en bonne et due forme – tentait de nous convaincre de l’inutilité de l’écriture inclusive.
Il faut avancer dans ce débat avec précaution,
avec respect, de façon pondérée. Mais il faut se positionner.
Plusieurs institutions ont déjà adopté l’écriture inclusive
dans leurs communications. Pourquoi le Collège Lionel-Groulx
ne ferait-il pas de même?
Il serait erroné de penser que la position de Nicolas Tremblay représente celle du département de français, car les membres de celui-ci ne font qu’entamer les discussions à ce sujet et les points de vue sont multiples. Il faut avancer dans ce débat avec précaution, avec respect, de façon pondérée. Mais il faut se positionner. Plusieurs institutions ont déjà adopté l’écriture inclusive dans leurs communications. Pourquoi le Collège Lionel-Groulx ne ferait-il pas de même?
Lorsqu’on lit dans le texte L’écriture inclusive à Lionel-Groulx: « Dans une maison d’enseignement supérieur, le premier réflexe devrait être de se tourner vers les spécialistes avant de prendre des décisions », je réponds que des linguistes pour et contre l’écriture inclusive, qui s’appuient sur des faits linguistiques, historiques ou sociolinguistiques pertinents, il y en en dans les deux camps… car disons-le : Madame Piron a une position idéologique, c’est celle du statu quo, c’est celle du « masculin l’emporte sur le féminin » et son exposé n’a servi qu’à illustrer cette position. Elle s’est drapée dans des arguments linguistiques (j’ai pris quatre pages de notes) pour dorer la pilule, mais sa propension en faveur du masculin générique n’en est pas moins idéologique… Lorsqu’elle dit que dans la plupart des langues, c’est le masculin générique qui est la norme pour désigner le neutre, ce fait n’a rien de rassurant. C’est l’argument du nombre. D’ailleurs, Madame Piron a avoué sans ambages qu’il existe des linguistes pour l’écriture inclusive et des linguistes contre. C’est la même idéologie (représentations, croyances) qui est derrière l’utilisation du mot Homme, censé représenter tous les humains : L’apparition de l’homme. L’homme est un animal. Les droits de l’homme. La non-reconnaissance de l’égalité des femmes existe depuis l’Antiquité et non-reconnaissance de l’égalité des femmes s’actualise à certains moments dans le langage, qui est un élément de culture. La culture parfois peut être sexiste. Donc si notre premier réflexe devrait être « de se tourner vers les spécialistes avant de prendre des décisions », peut-être faudrait-il trouver un ou une linguiste pour l’écriture inclusive, une personne tout aussi énergique dans sa défense et illustration de sa position que celle de Madame Piron, pour bien faire voir les deux côtés de la médaille.
Lorsqu’on lit dans le texte de mon collègue que : « [l]es postulats sur lesquels repose l’écriture inclusive (par exemple : le français est machiste et a été masculinisé pour effacer intentionnellement la présence des femmes) », on ne peut pas être d’accord avec cette lecture. Il est possible que certaines personnes aient cette position; ce n’est pas la mienne et ce n’est pas parce que certaines personnes ont cette position qu’il faille jeter le bébé avec l’eau du bain. Ma position n’est pas que le français tente d’effacer intentionnellement le féminin. Ma position est simplement que la société évolue, la langue évolue et qu’il serait intéressant que cette évolution apparaisse également dans la langue française. Ces changements ont déjà commencé à s’imposer : courriel, balados, écoblanchiment, autrice, etc. (qui est un mot revenu à la mode après 300 ans). Iels est d’ores et déjàdans le dictionnaire Le Robert.
Selon moi, il est grand temps que l’on commence à réfléchir à l’inclusion. Je crois que cette inclusion peut passer par de l’écriture inclusive ou épicène. Donc, à la place de dire Le CLG compte plus de 6000 étudiants, pourquoi ne pas faire le choix de la créativité et de l’inclusion en écrivant :
- Le CLG compte une population étudiante de plus 6000…
- Le CLG compte plus de 6000 personnes y étudiant…
- Le CLG compte un corps étudiant de plus de 6000 âmes/individus?
Où est le problème?
Je crois que les recommandations de Monique Cormier relativement à l’écriture inclusive sont à prendre en considération :
- adopter une position modérée, qui répond à la plupart des besoins d’expression; ne pas rester camper sur une position, une opinion personnelle;
- se rappeler que la communication institutionnelle relève de l’image de l’établissement, donc que les normes d’écriture proposées doivent être accessibles, applicables, pas trop difficiles, parce que la question de la formation viendra immanquablement…
- penser d’abord à l’intérêt commun.
Madame Piron a dit : « Les linguistes ont leur point de vue théorique sur la langue, mais la langue appartient aux usagers et si nous avons une vision de la langue, ce sont les phénomènes de masse de la communauté linguistique qui font bouger la langue… […] la langue évolue, chacun utilise un continuum de variétés et peut-être que dans 50 ans le masculin générique va disparaitre… »
Enfin, tant madame Cormier que madame Piron ont souligné à plus d’une reprise que : « Tout le monde peut modifier la langue, elle appartient à tout le monde, que l’OQLF peut faire des propositions, mais que, comme citoyens, nous pouvons ne pas en tenir compte… » Donc si vous voulez dire « Bon matin » ̶ on dit bien bon après-midi, bonne soirée ̶ même si c’est un calque de « Good morning », la police des mots ne viendra pas vous arrêter.
Mon texte est écrit en orthographe recommandée. Ne partons pas un débat là-dessus svp 😉

Hum! Le CRT…!
Par Marc Fortin, enseignant au département de Technologie du génie électrique
Je suis novice dans le comité des relations de travail (CRT) du collège!
Je me suis donc enrôlé, ou plutôt fait enjôler…, dans le CRT de bonne foi, mais sans réelles illusions. Le collège est une grosse machine, dirigé par une immense machine qu’est le MESS avec des contraintes de personnel, de temps et de budget importantes.
Cela dit, notre syndicat s’y présente toujours candidement, toujours dans un esprit de collaboration et explique réunion après réunion qu’il nous manque des données essentielles pour analyser les différents bilans présentés. Qu’on se questionne comment le collège réussit à prendre des décisions sur des données manquantes et souvent erronées. On nous répond qu’ils vont regarder tout ça et la plupart des erreurs se font corriger alors que d’autres erreurs sont inexplicables, mais il y a toujours un espoir de trouver la source de l’erreur, car l’erreur cette fois-ci nous imputerait d’environ 6 ETC de déficit, alors qu’historiquement, nous avions un surplus d’ETC! Bref, à suivre pour les raisons de ce déficit!
Dans un autre ordre d’idées, notre syndicat a présenté les inquiétudes exprimées par ses membres lors de notre dernière assemblée générale concernant l’ouverture du cadre horaire (le soir principalement) pour pallier le manque de locaux lié à l’augmentation des effectifs étudiants de l’automne 2023. Toujours sous un angle de collaboration, nous avons demandé d’obtenir les documents, les données ou les simulations de l’augmentation des effectifs pour être en mesure de vous présenter les tenants et les aboutissants. Nos demandes ont été écoutées, mais seront-elles exaucées? Nous verrons! Notre président a clairement statué à la direction que l’élargissement du cadre horaire ne serait pas fait pour combler le manque de locaux qui pourrait découler de l’absence ou du retard dans la construction des « 10 classes modulaires » promises!
Un de nos membres au CRT, que je ne nommerai pas pour préserver sa réputation à la présidence, a fait une montée de lait en notre nom à tous, concernant les manquements au plan d’urgence lors de la coupure d’eau d’il y a quelques semaines. Là encore, notre désarroi a été exprimé dans le déploiement d’un tout petit plan de contingence, au peu d’importance de cette coupure d’eau et en la confiance totale du collège en la ville de Sainte-Thérèse de réussir une réparation d’aqueduc dans les temps prévus. Les expériences passées de coupures d’eau de la ville se sont rarement terminées dans les délais (exemple : le raccordement de l’agrandissement du CIMEQ au POC). Le peu de ressources déployées (peu de bouteilles d’eau, étages sans bouteille d’eau, aucun gobelet, deux ou trois toilettes pour tout le pavillon principal, absence de panneau indicateur pour les toilettes ouvertes, files d’attente interminables aux toilettes, etc.) a mené à des frustrations de toutes parts, étudiants et personnel. Notre vénérable président s’est promené de bureau en bureau en suivant la ligne hiérarchique en se faisant dire que c’était à la ville à prévoir des toilettes chimiques! Hum! Belle réponse, je pense que je vais appeler à la ville de Sainte-Thérèse pour savoir pourquoi ils n’ont pas distribué une toilette chimique à chaque maison affectée par la coupure d’eau! Évidemment qu’ils ne font jamais ça, ils envoient des messages et font sonner une sirène pour avertir la population que l’eau sera coupée et de se faire une réserve d’eau pour les toilettes et d’eau potable! Bref! Une fois que la pression sanguine de notre vénéré collègue a redescendu à la normale, nous avons offert notre collaboration pour aider le collège à améliorer ou à faire des procédures d’urgence avec des plans d’intervention. Si quelqu’un trouve les plans d’intervention ou d’urgence sur le merveilleux nouveau site web du collège, faites-moi signe!
Un autre problème était tapi dans l’ombre… L’aile Théâtre, ou du moins une bonne partie de celle-ci, étaient sans chauffage et il y faisait 14oC dans certaines classes et certains bureaux d’enseignant. Dans ce cas-ci, absence d’empathie, aucune mesure de mitigation! Les enseignants allumaient des projecteurs de scène dans les classes et les bureaux pour se réchauffer! C’était le temps de distribuer des tuques, des foulards et des boissons chaudes, faute de chauffage! C’est beau de nous présenter de futurs pavillons écoresponsables avec des espaces verts aménagés pour la détente, pendant deux ou trois mois par année, alors que l’aile Théâtre manque amèrement d’isolation et de rénovation. Il faudrait peut-être revoir certaines priorités!
Travaillons ensemble et dans le même sens! Nous désirons collaborer, vous aider, vous épauler à travers cette tâche difficile de faire avancer cette grosse machine!
Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que vous voulons tous un espace de travail sécuritaire où il fait bon vivre (à une température agréable dans les quatre saisons) et où nous pourrons continuer à dispenser notre pédagogie au plus grand bienfait du plus grand nombre d’étudiants possible!
Saviez-vous que…

Par Frédéric Morier, professeur de sciences politiques et trésorier du SEECLG
La disponibilité des profs selon la convention collective
Saviez-vous que, selon l’article 8-3.01, la convention prévoit qu’une enseignante ou un enseignant à temps complet est à la disposition du Collège 32h½ par semaine? « Cette disponibilité est normalement établie à 6h½ par jour ».
En ce qui concerne les enseignantes ou les enseignants à temps partiel, ils doivent fournir une « disponibilité équivalente à leur charge et au prorata de celle d’une enseignante ou d’un enseignant à temps complet. »
En outre, selon l’article 8-3.02, une « enseignante ou un enseignant à temps complet doit être à la disposition du Collège du lundi au vendredi et cette disponibilité est établie » entre 8h et 23h.
Enfin, la clause 8-3.04 vient préciser cette disponibilité en exigeant que soient respectées ces deux conditions :
- « Une durée minimale de quatorze (14) heures doit s’écouler entre la fin de la période de disponibilité d’une journée et le début de la période suivante; »
- « La période de disponibilité doit se situer à l’intérieur d’une période de dix (10) heures. »
En définitive, nous sommes disponibles 32h½ par semaine, à raison d’un maximum de 6h½ par jour, et ce, entre 8h et 23h. Les enseignants(es) remplissent normalement leur tâche dans les locaux du Collège (8-3.06) ou sont tenus d’y être au moment où les devoirs de leur tâche l’exigent.
Le mot « ou » prend tout son sens ici, car à l’exception de la prestation de cours et des responsabilités liées à notre tâche, les enseignants n’ont pas l’obligation d’offrir leur disponibilité exclusivement dans les locaux du collège.[1]
PVRTT et RREGOP
Saviez-vous que lorsque vous souscrivez au Programme volontaire de réduction du temps de travail (PVRTT), vous contribuez à votre fonds de pension (RREGOP) comme si vous n’aviez pas réduit votre temps de travail? En d’autres termes, si vous réduisez votre tâche, vous contribuez quand même à votre RREGOP à 100%.
Il y a toutefois une limite à cette pleine contribution : il importe que la somme des % de réduction de votre tâche ne dépasse pas 5 ans de service au total. C’est ce qu’on appelle la « banque fiscale ».[2]
Peut-on se prévaloir du programme en dépit de l’atteinte du maximum de 5 ans ? La réponse est oui, la personne peut toujours se prévaloir d’un programme de réduction du temps de travail.
« Cependant, le service accordé dans le cadre du PVRTT qui excède cette limite entraînera l’émission d’un facteur d’équivalence pour service passé (FESP) plutôt qu’un facteur d’équivalence (FE). Contrairement au FE, le FESP doit être attesté par l’Agence de revenu du Canada (ARC) afin de vérifier si la personne dispose d’un espace fiscal suffisant (l’information sur l’espace fiscal, ou espace inutilisé à titre de REER, est disponible sur l’avis de cotisations produit par l’ARC).
Dans le cas où l’espace fiscal est insuffisant, l’ARC demandera alors à la personne d’effectuer un retrait admissible à ses REER (voir formulaire T-1006) pour permettre l’attestation du FESP et reconnaître la totalité des périodes de service accordées en PVRTT qui excède la limite imposée par la banque fiscale.
Si la personne refuse d’effectuer ce retrait, l’ARC refusera à son tour d’attester le FESP et en informera Retraite Québec. Dès lors, Retraite Québec devra refuser d’accorder le service afférent à ces périodes, ou, s’il y a lieu, reconnaître uniquement le service excédentaire en proportion de l’espace fiscal disponible. Les cotisations afférentes au service excédentaire ne pouvant être attestées devront quant à elles être remboursées à la personne.
Si vous souhaitez plus d’information sur la banque fiscale, vous pouvez consulter les pages F199ABDX00A001, F199ABDX00C001 et F199ABDX00D001 du Cahier des normes de Retraite Québec.
Assurances et obligations
Saviez-vous qu’à moins d’être couvert par une conjointe ou un conjoint, il est obligatoire de souscrire à l’assurance collective dès lors que votre contrat de travail dépasse 33% de tâche? Vous devrez alors choisir entre le module A (dont la couverture est minimale, mais dont le coût de la prime l’est également), le module B et le module C.
Sachez toutefois que vous devrez conserver ce choix pour 36 mois. Vous pouvez passer du module A au module B ou du B à C si vous en faites la demande entre le 1er novembre et le 30 novembre de chaque année. Vous ne pouvez cependant réduire votre couverture (ex. : passer du module C à B) avant 36 mois. Il en est ainsi pour l’assurance maladie (communément appelé « assurance médicament ») et l’assurance dentaire. En d’autres termes, vous pouvez modifier à la hausse après 12 mois de souscription et à la baisse, après 36 mois de souscription.
Enfin, il est possible de modifier son contrat à la hausse, comme à la baisse en tout temps si l’un des événements suivants surviennent dans votre vie :
- Acquisition de la permanence;
- La naissance ou l’adoption d’un premier enfant;
- Un mariage ou l’équivalent
- Une séparation ou un divorce;
- Le décès de la personne conjointe ou d’un enfant
Toutefois, aucun de ces événements ne permet à la personne adhérente de mettre fin à sa participation à la garantie d’assurance soins dentaires.
Solidarité !
[1] Les informations sont tirées de la convention collective 2020-20203 des enseignantes et des enseignants membres de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec, pp.199-200
[2] Le concept « banque fiscale » a été mis en place lors de la réforme fiscale de 1990 afin de limiter le nombre de jours d’absence ou les périodes de salaire réduit qu’un régime de pension agréé (RPA) peut reconnaître à un participant comme s’il s’agissait de service courant engendrant l’émission d’un facteur d’équivalence (FE). Depuis le 1er janvier 1992, la Loi de l’impôt sur le revenu limite le nombre total de périodes admissibles de salaire réduit ou d’absence temporaire, postérieures à 1991, donnant droit à l’attribution d’un facteur d’équivalence (FE). Cette limite est de :
5 années + un maximum de 12 mois par absence pour obligations familiales, jusqu’à concurrence de 3 années; pour un maximum de 8 années. (Réf. : C.R.C., 1978, chapitre 945, Partie LXXXV, art. 8507 (2), 8509 (6))
Précaires et solidaires
La précarité, on la subit durant de toujours trop longues années. C’est une des priorités dans le cadre de nos négociations. Voici deux initiatives pour mettre ce sujet sous les projecteurs afin de démystifier ce frein au bonheur enseignant.
Une marraine sur l’étage


Valoriser et faire entendre les précaires grâce à Instagram
Au cégep du Vieux-Montréal, le Comité de valorisation des précaires a créé un compte Instagram qui présentera au fil des semaines des portraits magnifiques de profs précaires, à la manière de Humans of New-York: Profs précaires du Vieux .
Chacun vit la précarité à sa façon

Une lettre de Marilyn Charbonneau, enseignante en Techniques d’éducation à l’enfance
Monsieur Beauchamp,
Chacun vit la précarité à sa façon. Non, chacun SUBIT la précarité à sa façon. Il m’est donc impossible de témoigner au nom de mes collègues précaires, néanmoins, je peux me prononcer en mon nom et au nom de ma famille, parce que, disons-le, les conséquences sont plus que des conséquences individuelles, elles sont également familiales. Dans mon cas, la précarité se vit quotidiennement : mère monoparentale de deux enfants, personne ne viendra régler les comptes en l’absence d’emploi la session suivante. Un choix logique s’impose : accepter toutes les tâches possibles pour pallier le manque potentiel éventuel. Je me retrouve donc à travailler dans trois établissements d’enseignement, autant à la formation régulière qu’à la formation continue. Je travaille matin, midi, soir, weekend, jours fériés… J’en viens qu’à réaliser que mes étudiants ont davantage de moments de qualité avec moi que mes propres enfants.
Être précaire, et ce, depuis de nombreuses années, signifie marcher sur la corde raide, à risque de tomber dans le vide à n’importe quel moment. C’est jouer au funambule pour éviter de détruire sa santé psychologique et sa vie familiale. C’est attendre à la dernière minute, la boule au ventre, pour savoir si une tâche nous sera octroyée la session suivante, tout en pleurant dans les moments intenses où les sessions se chevauchent pour différents contrats.
Y a-t-il une solution miracle? Aucune idée! Certes, tout a un prix, mais l’épanouissement de notre société n’en vaut-il pas l’investissement?
Pour en faire écho, j’ajoute un texte que ma fille a écrit l’année dernière, soit à l’âge de 12 ans. Dans son texte, ce qui me frappe, c’est : ‘’Pourquoi connaît-elle le mot ‘’précaire’’, à l’âge de 12 ans’’? C’est peut-être parce que ce statut est si stressant et lourd pour moi que je suis en surtâche depuis des années pour arriver à un équilibre et une stabilité financière, et que, par la bande, j’en parle un peu trop à la maison…
Voici son texte…
Point de vue de Maé-Ly, 12 ans, fille d’une prof précaire
Salut, je m`appelle Maé-Ly. Ma mère est une professeure au Collège Lionel-Groulx. Elle passe son temps à travailler et à nous éduquer, ma sœur et moi. Cependant avec tout le travail qu’elle fait, elle n`a pas de temps pour elle-même, au point où ça l’empoisonne.
La voir stresser et avoir peur de manquer de travail me donne les mêmes sentiments, et ce n’est pas un bel environnement. Malgré le fait que j`adore ma maman et que je veux juste la voir sourire, ce n`est pas facile tous les jours.
Je suis consciente que j’ai de la chance d`avoir une maman comme elle, car il y en a dans des états plus difficiles que le nôtre mais, malgré tout, j`ai hâte qu`elle devienne permanente. C’est pour dire que la précarité est difficile à vivre pour plusieurs et cela est surement très difficile de trouver des méthodes pour en avoir de moins en moins, mais j`aimerais que ça n`existe plus et que ce soit comme au primaire où tu es précaire 2 ou 3 ans et qu’ensuite, tu es presque sûr d’être permanente.
Après plusieurs années de précarité je pense que ma mère a assez d’expérience dans le milieu, surtout qu`elle se donne à fond pour ses étudiants. Avec une permanence, ma mère pourrait moins stresser dans la vie et passer plus de temps avec nous. Je serais aussi moins stressée de venir la déranger pendant qu’elle travaille.
Merci
Maé-Ly C. Paquette
Au nom de mes enfants, de moi-même et de mes collègues et de leur famille dans la même situation, je vous demande, Monsieur Beauchamp, allez-vous porter notre voix concernant les enjeux de la précarité au CPNP[1]?
[1] Comité patronal de négociation des collèges, c’est-à-dire la partie patronale dans le cadre de nos négociations.

Des nouvelles des négos
On se bat pour obtenir quoi? Un résumé.
Ce n’est pas toujours simple de suivre ce qui se passe avec nos négociations entre nos piles de copies à corriger, nos réunions et nos cours. C’est pour cela qu’on a résumé ici quelques-unes des priorités pour lesquelles nous nous mobiliserons cette année. Dans les prochains jours, vous les membres du comité de mobilisation vont travailler fort pour qu’ensemble on discute davantage de tout cela:


Vous voulez obtenir ce document de résumé en PDF? Le voici:
Nos revendications et priorités, en profondeur
Voici les revendications de la table centrale ont été déposées le 28 octobre 2022 en Front commun:
Voici le cahier de nos priorités sectorielles qui a été, lui, déposé officiellement le 21 octobre dernier par l’Alliance des syndicats des professeures et des professeurs de cégep (ASPPC), qui représente l’ensemble du personnel enseignant des cégeps du Québec:
L’activité de mobilisation du 26 septembre en images
Distribution de bonbons et tambour festif en ce 26 octobre alors qu’enseignants, professionnels et membres du personnel de soutien se sont unis pour demander à Michel Louis Beauchamp de faire entendre nos voix dans les instances patronales. C’était convivial, c’était sympathique. Premier round.











Crédit photo: Catherine Loiselle et Denis Paquin
Info-négo du 4 novembre 2022:
C’est quoi, les fameuses « 173 heures » ?
Par Guillaume Robidoux, enseignant au Cégep de Valleyfield
De nombreux mythes circulent dans les départements à propos de la clause 8-4.03 de notre convention collective, clause que plusieurs appellent familièrement « les 173 heures ». Or, cette expression, en se substituant au véritable titre de cette clause, induit bien des départements en erreur. Il est temps de déboulonner, une fois pour toutes, les mythes qui entourent
l’interprétation de cette disposition, intégrée à notre contrat en 2005, pour révéler sa véritable finalité : la reconnaissance des services professionnels rendus par les enseignant(e)s.
D’abord, résumons à (très) grands traits le contexte de la négo de 2005. Pour davantage de détails et de précisions, on recommande de consulter le bilan de la négo de 2005, disponible sur le site de la FNEEQ1.
- En mai 2002, la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) conclut avec le gouvernement péquiste de Bernard Landry une entente de restructuration salariale et de reconnaissance du temps de travail. En contrepartie de l’augmentation de la masse salariale, le temps de présence de travail à l’école passe de 27 à 32 heures par semaine.
- À l’automne 2002, à la suite de l’entente conclue par les enseignant(e)s des commissions scolaires, le Conseil du trésor invite la FNEEQ à mener des travaux portant à la fois sur une restructuration salariale et sur une reconnaissance de services professionnels rendus. Pour la FNEEQ, l’enjeu est de taille : il s’agit d’obtenir une rémunération au moins égale à celle des enseignant(e)s des commissions scolaires.
- Le 22 décembre 2002, une entente de principe intervient entre la FNEEQ et le Conseil du trésor. Cette Lettre d’entente 2000-2002 numéro 142 prévoit une nouvelle structure salariale ainsi que des dispositions concernant la reconnaissance de services professionnels déjà rendus. Les dispositions concernant les services professionnels rendus consistent en la remise d’un rapport individuel annuel annexé à celui du département, ne pouvant servir à l’évaluation et ne comportant aucune comptabilisation d’heures. Même si l’entente précise quatre fois plutôt qu’une qu’il s’agit d’activités que les enseignant(e)s réalisent déjà, les syndicats locaux veillent au grain pour s’assurer que les gestionnaires n’en profiteront pas pour imposer de nouvelles tâches.
- À la suite de cette entente, les enseignant(e)s qui n’ont pas 19 ans de scolarité et qui n’ont pas atteint le 15e et dernier échelon voient leur salaire augmenter. La masse salariale augmente alors de 45 millions de dollars dans le réseau des cégeps FNEEQ.
- La grande majorité des syndicats ont considéré qu’accepter l’entente était la meilleure décision, compte tenu de la conjoncture politique de l’époque. L’histoire leur donnera raison, car le premier mandat des libéraux dirigés par Jean Charest commencera le 29 avril 2003. C’est l’époque de la « réingénierie » de l’État, du rapport Bédard, préconisant l’abolition des cégeps, et du Forum sur l’avenir de l’enseignement collégial. Au printemps 2005, les associations étudiantes collégiales et universitaires déstabilisent le gouvernement Charest par une grève visant à annuler la coupure de 103 millions de dollars dans le régime provincial d’aide financière aux études. On le voit, l’enseignement collégial était dans le collimateur du gouvernement…
- À l’automne 2005, aucune véritable négociation ne se produit à la table centrale entre le front commun des syndicats et le gouvernement Charest. Le 14 décembre, le gouvernement enclenche son infâme coup de force : il lance aux tables sectorielles l’ultimatum de convenir d’ententes dans un délai de 18 heures, à défaut de quoi des décrets seront imposés. Ce contrat de travail a donc été signé sous la menace d’une loi spéciale. Toutes les conventions des secteurs public et parapublic sont renouvelées jusqu’au 31 mars 2010.
- La lettre d’entente convenue en 2002 sur les Services professionnels rendus est alors intégrée au contrat sous la forme de la clause 8-4.03.
Ainsi, le titre de cette clause nous informe sur son véritable objet : « [Reconnaissance des] Services professionnels rendus ». Qu’est-ce à dire ?
Cette clause permet aux parties de reconnaitre,
« sans augmenter la tâche des enseignantes et enseignants, […] que les services professionnels rendus comportent aussi des activités de concertation inhérentes à la vie pédagogique des programmes ainsi que des activités pédagogiques. Ces activités pédagogiques font partie de l’un ou l’autre des champs suivants : l’aide à l’apprentissage, l’encadrement des étudiantes et étudiants afin d’améliorer leur réussite, la formation pédagogique et l’assistance professionnelle. » (extrait)
Ce préambule précise deux aspects clés : on reconnait des services professionnels déjà fournis de façon inhérente par les enseignant(e)s dans l’exercice de leur profession, et ces services reconnus concernent spécifiquement les 4 champs précisés dans le libellé de la clause.
Constatons, au passage, que les activités de promotion (journées portes ouvertes, école ouverte sur son milieu, etc.) ne font pas partie des « activités de concertation inhérentes à la vie pédagogique des programmes ainsi que des activités pédagogiques »! Nous y reviendrons.
C’est le paragraphe a) de la clause 8-4.03 qui précise le désormais fameux nombre de 173 heures :
a) Chaque enseignante ou enseignant à temps complet consacre cent-soixante-treize (173) heures par année d’enseignement à ces activités à même ses heures de disponibilité. De la même façon, chaque enseignante ou enseignant à temps partiel consacre un nombre d’heures par année d’enseignement à ces activités, au prorata de son équivalent temps complet.
On voit ici qu’il ne s’agit surtout pas d’imposer 173 de travail supplémentaire à chaque enseignant(e), mais de reconnaitre qu’une partie des heures de disponibilité de l’enseignant(e) est consacrée à des activités telles que celles-ci, notamment (liste à titre indicatif):
- l’encadrement des étudiantes et étudiants dans les centres d’aide ;
- la concertation autour de l’analyse de données relatives à la réussite;
- la mise en œuvre de mesures de réussite;
- des activités de concertation inhérentes à la vie pédagogique des programmes; organisées dans le cadre de journées pédagogiques;
- le mentorat offert aux nouveaux profs du département;
- le mentorat offert dans le cadre du MIPEC ou lors de l’accompagnement d’un stagiaire universitaire;
- le perfectionnement d’ordre disciplinaire, pédagogique ou lié aux TICs, crédité ou non.
À cette liste, on pourrait même ajouter la participation à des comités institutionnels ou à des activités étudiantes à caractère pédagogique.
Mais alors, d’où vient ce nombre diabolique : « 173 » ? La réponse vous sera révélée à la fin de cet article !
Pour qu’il soit bien clair qu’il s’agit de reconnaitre des services déjà rendus par les profs dans le cadre de leur tâche normale, le paragraphe b) de la clause 8-4.03 vient préciser ceci à propos de la participation aux journées pédagogiques :
b) La participation des enseignantes et enseignants à des activités de concertation inhérentes à la vie pédagogique des programmes, organisées dans le cadre de journées pédagogiques, fait partie des cent-soixante-treize (173) heures mentionnées précédemment.
En ce moment, j’entends les plus perspicaces se demander : « Mais à quelle contrepartie les enseignant(e)s ont dû consentir pour obtenir cette reconnaissance officielle des services professionnels qu’ils rendent… et la bonification salariale qui l’accompagne ? »
Cette contrepartie est expliquée aux paragraphes c) et d) :
c) Le département identifie et répartit annuellement les activités pédagogiques, inscrites dans un ou des projets, à partir des priorités institutionnelles dégagées par le Collège en tenant compte du plan stratégique. Une enseignante ou un enseignant peut participer à une ou à plusieurs activités et plusieurs enseignantes et enseignants peuvent participer à une activité commune. Cette répartition se fait en lien avec les compétences et les intérêts de chaque enseignante ou enseignant et elle est soumise au Collège pour approbation.
d) Le temps consacré à une activité pédagogique comprend la préparation, la réalisation et le suivi de l’activité. À la fin de chaque année, chaque enseignante ou enseignant fait état auprès des membres du département des activités pédagogiques réalisées afin d’en évaluer les retombées et faire des recommandations. Ces informations sont incluses dans le rapport annuel du département prévu à la clause 4- 1.11.
Autrement dit, en contrepartie de la reconnaissance des services professionnels rendus et de la restructuration salariale, les enseignant(e)s doivent rendre compte, dans le rapport annuel de leur département, des services rendus dans les 4 champs susmentionnés, jusqu’à concurrence de 173 heures. C’est pourquoi, dans les gabarits du plan de travail et du bilan annuel des départements, on retrouve une section spécifiquement dédiée à cette reddition de compte.
Reste à savoir si cette reddition de compte elle-même peut être considérée comme une activité de concertation inhérente à la vie pédagogique des programmes ainsi que des activités pédagogiques… On blague.
Une dernière question, lancinante, nous hante encore : par quel savant calcul les parties en sont-elles arrivées au nombre total d’heures apparemment incongru de 173?
La segmentation la tâche des enseignant(e)s en un décompte d’heures n’a jamais fait partie de de la culture de la FNEEQ, mais à l’époque, il s’agissait d’obtenir cette reconnaissance du temps de travail pour valoriser la profession enseignante et, surtout, pour contrer l’accroissement de la tâche qui résultait de la transformation de l’enseignement collégial à la suite des réformes successives de l’enseignement collégial dans les années 19903. La FNEEQ a donc consenti à estimer en nombre d’heures la portion du 32.5 h de disponibilité qui était consacrée aux « services professionnels rendus ».
Les parties ont estimé à 4 le nombre d’heures d’encadrement que fournit chaque prof, chaque semaine d’une session, pour favoriser la réussite. Pour établir le nombre de semaines pendant lesquelles cet encadrement est fait lors d’une session, on divise les 82 jours de cours par session prévus par la loi par le nombre de jours ouvrables dans une semaine, soit 5, ce qui donne 16 semaines. 16 semaines x 4 heures = 64 heures. Ensuite, on a inclus dans l’équation l’heure hebdomadaire d’encadrement prévue par l’annexe I-8 de notre contrat de travail, ironiquement baptisée « l’heure exquise ». Cela ajoute 16 heures pour un total de 80 heures par session. À raison de 2 sessions par année, on arrive au total de 160 heures. D’où viennent les 13h qui manquent? Vous ne devinez pas? Ce sont les journées pédagogiques! Deux journées pédagogiques de 6.5 heures chaque année, ça ajoute les 13 heures qui manquent au calcul.
En résumé :
(4h d’encadrement + « l’heure exquise ») x 16 semaines + 6.5h = 86.5 h/ session.
86.5 h/ session x 2 sessions = 173 heures/an. 4
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1 https://fneeq.qc.ca/fr/negociations_2000-2005-215/_salariale_2003-2004.PDF
2 http://fneeq.qc.ca/wp-content/uploads/fr/Archives/Lettre_dxentente_2000- 2002_Numxro_14_Relative_x_la_reconnaissance_de_services_professionnels_rendus_nouvelle_structure
3 Les années 90 ont connu deux réformes majeures : la Réforme Robillard en 1993 et la Réforme Marois en 1997. Même François Legault a eu « sa » réforme en 2002. On trouvera un résumé succinct de ces réformes sur le site de la revue À bâbord : https://www.ababord.org/Un-demi-siecle-de-reformes
4 Pour leur mémoire ayant permis de retracer l’origine du calcul des 173 heures, nous remercions chaleureusement Yves de Repentigny, vice-président responsable du regroupement cégep, Daniel Légaré, du comité consultatif sur la tâche, Jeanne Pinsonneault, ex-déléguée à la coordination du regroupement cégep, et Ronald Cameron, ex-secrétaire général de la FNEEQ.
Vous pensez à la retraite? Pensez aussi à l’Association des enseignantes et des enseignants retraités du Collège Lionel-Groulx!

Crédit photo Marie Achim
Présentation de cette association
Par Marie Achim, enseignante retraitée
L’Association des enseignantes et enseignants retraités du Collège Lionel-Groulx (AEERCLG) a tenu sa 24e assemblée générale jeudi le 27 octobre dernier, et ce, autour d’un bon dîner. La participation des retraitées et retraités permet de garder l’association vivante et offre à ceux-ci une occasion de s’informer sur tout changement les concernant (assurances ou autres).
Quelques détails supplémentaires :
- L’Association des enseignantes et des enseignants retraités du Collège Lionel-Groulx a été fondée le 17 mars 1999.
- L’Association organise des sorties culturelles, des conférences et des activités sociales.
- Elle a comme objectif de favoriser des rencontres entre ses membres et entend également promouvoir leurs intérêts et leurs droits.
- Les membres sont conviés annuellement à une assemblée générale qui coïncide avec un dîner amical.
Pour plus de détails ou pour vous joindre à cette association, visitez le site suivant : https://seeclg.org/lassociation-des-enseignantes-et-enseignants-retraites-du-college-lionel-groulx/
Octobre, sous les signes du féminisme et de la semaine santé et sécurité
Voici le mensuel du Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (octobre 2022):
La vie syndicale en images













Crédit photo: Denis Paquin, Frédéric Morier, Claudia Chartier et Marie-Claude Nadeau.
À venir :
Au fait, saviez-vous que le syndicat défraie en partie
les coûts de cette activité? En 2019, ça coûtait au SEECLG
21$/enseignant et 23$/retraité.
C’est donc une partie de vos propres cotisations
syndicales qui paie pour votre « Étagé de tomates caprese »!
30 novembre: Assemblée générale.
7-9 décembre: Conseil fédéral (votre exécutif ira vous y représenter).
15 décembre: Souper de Noël du Collège au Palace de Laval
29 décembre: Remise des notes dans Colnet avant 16h.
25 janvier: Assemblée générale.
Le long tunnel des journées grises et raccourcies, du froid, des étudiants cernés et des copies à corriger s’amorce. Une amie en voyage en ce moment a pensé à vous, chers collègues. Puisse ce graffiti de Budapest vous inspirer un peu de lumière.

Bravo Marilyn,
Belle implication!
Félicitations à ta fille!
Merci,
MARIE MARTEL, M.A.
Enseignante au département Techniques d’éducation à l’enfance (TÃE)
Vice-présidente de lâAssociation des enseignantes et des enseignants en TÃE (AEETÃE)
Spécialisation en écoéducation par la nature (JEE.1L)
[Collège Lionel Groulx]http://www.clg.qc.ca/
T
450 430-3120
B
D-412
W
clg.qc.cahttp://www.clg.qc.ca/
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