Vous avez raté.e.s la manifestation? Accédez à la vidéo suivante, un peu comme si vous y étiez!
Info négo
Mise à jour économique : et maintenant ?
Le gouvernement envoie un mauvais signal aux enseignantes et aux enseignants, qui espéraient mieux respirer la session prochaine. Les 25 millions de dollars injectés dans les cégeps sont destinés à une longue liste de « mécanismes compensatoires » incluant le tutorat par les pairs, le soutien scolaire ainsi que l’achat de services et de matériel. Une portion indéterminée, mais nettement insuffisante de cette somme est destinée à l’embauche ponctuelle de personnel enseignant et au soutien psychologique des profs de cégep. L’exercice risque fort de se solder par un saupoudrage inefficace des ressources et une session d’hiver difficile. Nous devrons rester vigilants et nous assurer que dans tous les cégeps, dans tous les départements, chaque sou versé aille là où les besoins sont le plus pressants. Parallèlement, nous allons continuer de documenter les difficultés et de maintenir la pression sur le gouvernement afin de sortir de la crise unis et solidaires.
Plus préoccupant encore, le gouvernement n’accorde aucun soutien aux les personnes chargées de cours universitaires. Il n’y a pas d’investissement prévu pour ces enseignantes et enseignants à statut précaire et dont les conditions de travail se sont particulièrement détériorées au cours des derniers mois. Même les sommes accordées aux universités plus tôt dans l’année ne sont jamais apparues dans l’écran radar des chargées et chargés de cours. La déception est grande, mais peut devenir très mobilisante. Un nouveau plan d’action est en cours de préparation par le comité de mobilisation nationale et sera présenté lors de la prochaine réunion du regroupement université, dans deux semaines. D’ici là, signifions notre désaccord en signant et partageant la pétition : https://www.change.org/universitaires.
La Fédération va poursuivre ses représentations auprès du MES. Le gouvernement doit accorder des ressources supplémentaires dédiées exclusivement au personnel enseignant de manière à alléger la tâche de ce dernier durant cette période inédite. Les conditions d’apprentissage sont étroitement liées aux conditions d’enseignement. Le message ne semble pas encore bien compris; nous allons inlassablement le répéter.
Le comité exécutif de la FNEEQ
Volet liberté d’expression
Voici la résolution adoptée à l’unanimité lors de la Commission des études du 19 novembre dernier :
Liberté académique, liberté d’expression :
le dialogue au coeur de l’humanisme
« La raison, le jugement viennent lentement, les préjugés accourent en foule. » Jean-Jacques Rousseau
Issue de combats menés contre la tyrannie, le despotisme et l’arbitraire, la liberté d’expression a été gravée jusque dans plusieurs textes fondateurs de nos démocraties dont la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. Si elle a été portée si haut, c’est qu’elle a été considérée comme un pilier de nos sociétés. La liberté d’expression a été encadrée pour demeurer cohérente avec les autres principes de respect du vivre-ensemble.
Les réactions récentes très vives viennent remettre en question ce que nous pensions partager. La société contemporaine est hétérogène et complexe, elle est plurielle dans ses cultures, ses croyances religieuses, ses opinions politiques, ses coutumes et habitudes, ses visions du monde et dans ses genres. Un discours autrefois prononcé dans un contexte très différent est-il encore valable ? Dans quelle mesure ?
Dans la Grèce antique, l’agora permettait que se croisent librement les individus de toutes opinions. Dans la société contemporaine comme dans les institutions d’enseignement, l’échange permet la diversité qui est à l’origine de l’émergence du dialogue. L’enseignement supérieur a besoin de la liberté d’expression et de la liberté académique pour mener à bien son œuvre éducative. Elles permettent de préparer les étudiantes et les étudiants à s’intégrer avec confiance à la société et de participer de manière éclairée à son évolution et à son développement.
Le dialogue comme source de vitalité
À l’enseignement supérieur, les professeurs ont pour mission de développer la capacité d’analyse, le jugement critique, l’ouverture aux autres et l’acceptation des différences chez les personnes auxquelles ils s’adressent. Toute la communauté de notre Collège possède à la fois la compétence et la volonté requises pour permettre cela.
Le foisonnement des idées n’est pas uniquement le fruit des contextes culturels et sociaux différents, il trouve ses origines dans l’expression des individualités, de la singularité des personnes. C’est cette diversité qui est la source de tout débat, de toute discussion, et ouvre la porte au dialogue. La capacité à débattre témoigne de la santé de nos systèmes et de la vitalité de notre lien.
L’apprentissage ne saurait s’incarner chez une personne sans ce moment d’interrogation, sans un processus de fracturation des certitudes et cela se produit par l’expression de paroles ou de signes divergents, dissidents. Le futur équilibre dans les schémas de connaissance intégrera alors l’échange qui vient d’avoir lieu.
Évoluer collectivement
La liberté d’expression ne dispense pas de l’obligation d’apprécier chaque situation en faisant preuve de jugement. Cela implique d’accepter l’imperfection de cette prise de risque, d’évaluer les échanges et les réactions, de s’ajuster quand les conditions l’exigent, de ne pas s’enfermer dans des postures figées et de se pencher collectivement sur la forme et sur le fond. Le seul moyen d’y parvenir est de continuer le dialogue, de susciter une forme de synthèse et d’évoluer ensemble dans ce climat de confiance.
L’enseignement et la recherche sont menés avec bienveillance, en conformité avec les normes éthiques et professionnelles, pour apporter des réponses aux problèmes auxquels la société est confrontée et pour contribuer au patrimoine historique et culturel de l’humanité.
Pour préserver et améliorer les fruits que la liberté d’expression et la liberté académique procurent à la collectivité, misons ensemble sur le respect, le bon jugement, l’humilité, l’ouverture aux autres et la bienveillance; l’histoire nous en sera reconnaissante.
Michel Louis Beauchamp Philippe Nasr
Directeur général Directeur des études
Voici ce dont nous discuterons lors du conseil fédéral du 2-3-4 décembre prochain:
Il faut parler de la Critical Race Theory
Par Rémi Vachon, professeur en philosophie
À mon sens, ce qui est arrivé à Mme Lieutenant-Duval n’a rien d’une dérive. Au contraire, les étudiants militants de l’Université d’Ottawa sont parfaitement cohérents avec la Théorie critique de la race (trad. de l’anglais Critical Race Theory), l’idéologie derrière les actions de ces militants antiracistes qu’on qualifie de « woke ».
Mon objectif est d’expliquer en quoi la TCR est incompatible avec l’existence d’un débat d’idée ouvert et rationnel, principalement parce qu’elle ne respecte pas le principe de charité ainsi que le désaccord raisonnable.
Pour le démontrer, je vais référer aux idées de Robin Diangelo, autrice du livre Fragilité Blanche, de plusieurs manuels sur la justice sociale, conférencière et animatrice d’ateliers antiracistes en entreprise. Elle est sans équivoque une des figures de proue de la TCR en ce moment.
Pour poursuivre la lecture de ce texte :
En regardant notre collègue Violaine Cousineau, quel est le prix de plus de cours en présence au collège cet hiver? Est-ce une bonne idée? Et la santé mentale des uns et des autres? Difficile de trouver l’équilibre souhaité. En tout cas, courage camarade.
Quelques photos prises ici et là…









À venir…
24 novembre : Conseil d’administration
26-27 novembre : Regroupement Cégep
2-3-4: Conseil fédéral de la FNEEQ
Une coquille s’est glissée dans le titre:
Aurait dû se lire: vous avez RATÉ………
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