*Vous trouverez en cliquant ici une version du DVV à déposer dans les salles départementales

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Bon retour chez toi Nancy!

Avant toute chose, l’exécutif syndical tient à vous souhaiter une superbe année 2018. Santé, bonheur et solidarité à tous et toutes.

En équipe, nous avons aussi décidé de faire du De vive voix 5.06 un écho à la très belle fête des retraitéEs qui s’est déroulée le 16 janvier dernier en nos murs. Ainsi, les textes recueillis sont ceux des collègues qui ont écrit des hommages aux nouveaux retraités. Des textes empreints de beauté et de reconnaissance. Un remerciement particulier à Robin Dick, chef d’orchestre de cette célébration et à Claudia Chartier sans qui rien de ce que l’on projette ne pourrait se réaliser : une reine praticienne.

Bonne lecture,

Judith Trudeau, responsable à l’information pour le SEECLG


Fêtons (aussi) les absents

J’ai toujours trouvé émouvant les petits discours, ponctués d’anecdotes, de souvenirs croustillants et de remerciements sincères, prononcés lors de la fête que le SEECLG organise chaque année pour faire hommage aux nouveaux retraité.es. Et les répliques par les retraité.e.s eux-mêmes sont bien souvent aussi sinon plus touchants. Tout cela se fait dans la bonne humeur et une ambiance festive. Et c’est très bien ainsi. Beaucoup, sinon la plupart d’entre nous, passons les plus belles années de nos vies ici, dans un climat de travail extraordinaire, tissant des liens d’amitié durables et profonds—y a-t-il une meilleure raison de fêter que ça? Mais à chaque année, plusieurs nouveaux retraité.e.s choisissent de ne pas être présents à cette fête. Bien sûr, il y en a qui jouissent du beau soleil du sud ou ont des conflits d’horaire incontournables à la date fixée. Mais je crois qu’il ne faut pas oublier que pour quelques-uns, l’expérience de travail au CLG n’a pas été une longue série de joies et de succès. La maladie, les conflits départementaux, les malaises en tout genre ont parfois colorés la fin de carrière de quelques-uns de nos membres et ils n’ont pas tellement le goût de fêter avec ceux qui restent.

J’écris ce petit mot simplement pour remercier ces gens-là aussi, qui ont donné leur temps et leurs énergies au service de notre institution et ont sans doute fait de leur mieux pour aider les jeunes à prendre leur envol. Levons nos verres aussi à ceux et celles qui partent discrètement mais qui méritent pleinement notre reconnaissance.

Robin Dick


 

Photos de l’hommage rendu à Robert Rail, professeur de musique,  par Mario Vigneault.

 


Photos de l’hommage rendu à Jacques Bridet, professeur de physique, par Marie-Élisabeth Sicard.

Hommage à Jacques Bridet

Jacques, tu as été le pilier du département de physique durant de nombreuses années. Coordonnateur du département de physique pendant vingt-trois ans, tu as accueilli presque l’entièreté du département actuel, pour certains au tout début de leur carrière en enseignement, pour d’autres, simplement comme nouveau professeur au Collège Lionel-Groulx.

Alors qu’on commençait à croire que tu rechercherais le secret de l’immortalité afin de ne jamais quitter ton rôle de coordonnateur, tu as finalement cédé ta place, mais pas à n’importe qui. Je soupçonne que ce n’est pas une coïncidence que tu aies passé ton rôle à une de tes anciennes étudiantes. Ta dynastie se poursuit!

Durant ta carrière, tu as contribué généreusement non seulement à la formation de tes étudiants, mais aussi à celle de tes collègues… et pas seulement en leur enseignant directement! Pour ta grande disponibilité,  pour offrir des conseils et ton expertise sur des sujets allant de la pédagogie de l’enseignement au collégial à la mécanique quantique, de la part de tous les collègues qui t’ont côtoyé, merci. Nous sommes choyés d’avoir pu bénéficier de ta riche culture générale guidée par ta passion inépuisable pour la connaissance.

Jacques, nous te souhaitons une très belle retraite bien méritée et même si nous avons tous très hâte de lire les livres de physique auxquels tu travailles à présent, n’oublie pas de te reposer un peu!


Photos de l’hommage rendu à Hélène Décoste, professeure de mathématiques, par Audrey Samson.

Hommage syndical

Retraite d’Hélène Décoste  

Ayant déjà enseignée au collégial et oeuvrant depuis de nombreuses années dans le domaine de l’édition, c’est en se présentant au collège pour une conférence en 2010 qu’Hélène eut envie de se joindre à notre département.

Particulièrement douée pour la vulgarisation, passionnée par les applications des mathématiques et curieuse de nature, Hélène a travaillé avec des professeurs du département à préparer des productions finales d’intégration diversifiées et intéressantes pour les étudiants, et ce, pour plusieurs cours.

Il va sans dire que le passage d’Hélène chez nous, quoi que de trop courte durée, n’aura pas passé inaperçu.

Le souvenir que nous gardons d’Hélène est celui d’une femme d’un calme légendaire, d’une professeure passionnée par les mathématiques, d’une collègue qui aimait le travail d’équipe et le partage. Nous te souhaitons une retraite à ton image, calme, sereine et teintée de mathématiques!

Les membres du département de mathématiques.


Photos de l’hommage rendu à Lyne Soucy, professeure de mathématiques, par Élise Desgreniers.

Hommage syndical

Retraite de Lyne Soucy

Au niveau syndical, Lyne s’est fortement impliquée au sein du comité social dans les dernières années. On lui doit notamment l’organisation de nombreux événements festifs où bonne bouffe et bon vin étaient au rendez-vous.

Elle fût très impliquée dans le programme de Sciences, lettres et arts, tant au niveau de la prestation de cours qu’en tant que représentante du département de mathématiques sur le comité de programme. De plus, elle a participé à l’organisation de plusieurs voyages d’échange étudiants. Elle a notamment su recevoir dignement les italiens à maintes occasions et ce, en début d’année scolaire, tout en s’assurant que son enseignement n’en souffrirait point. Elle a aussi accompagné des étudiants du programme sur le vieux continent.

Auprès de ses étudiants, Lyne était reconnue comme une enseignante rigoureuse, organisée et claire. Malgré son départ à la retraite, sa passion pour l’enseignement perdure à travers le tutorat qu’elle offre.

En espérant que tu puisses profiter de ce temps pour skier, danser et profiter de la vie!

Les membres du département.


Photos de l’hommage rendu à Brigitte Martel, professeure de mathématiques, par Sonia De Bénédictis.

 

Hommage syndical

Retraite de Brigitte Martel

Après avoir travaillé dans le domaine de l’actuariat, Brigitte a fait son entrée au Collège en 1988. Malheureusement, elle a fait partie des nombreux précaires de longue durée du CLG : elle a obtenu sa permanence en 2006… je vous laisse faire le calcul!

Il est clair que Brigitte a le cœur sur la main : elle était toujours disponible pour aider ses collègues et ses étudiants. Elle était aussi très accessible : ce n’était pas gênant pour ses collègues d’aller lui demander de l’aide. Elle avait toujours des solutions à proposer et rendait les gens à l’aise de lui poser des questions. Elle était reconnue pour son organisation hors pair et la clarté de ses explications.

Brigitte s’est impliquée dans la production de plusieurs manuels de notes de cours produits par le département. De plus, elle s’est investie à titre de coordonnatrice du département de mathématiques pendant 2 ans.

Passionnée par les voyages et par sa famille qui dernièrement prend de l’expansion, nous lui souhaitons une retraite lui permettant de réaliser tous ses projets en étant entourée de ceux qui lui sont chers.

Les membres du département.


Photos de l’hommage rendu à Christiane Lacroix, professeure de mathématiques, par Doris Léonard.

Hommage syndical

Retraite de Christiane Lacroix

Lorsqu’on pense à Christiane, on pense tout de suite à sa grande présence au collège : elle était pleinement investie dans son travail et y consacrait de nombreuses heures, tant à ses étudiants qu’à ses collègues. Pour elle, le CLG était une 2e demeure, le département, une 2e famille.

Durant ses années d’enseignement parmi nous, Christiane s’est grandement impliquée au niveau du centre d’aide en mathématiques, autant au niveau de sa présence au CAM qu’au niveau de la formation des tuteurs étudiants, projet qu’elle a échafaudé, mis en place et consolidé au fil des ans. Ton implication au CAM a fait une grande différence et on t’en remercie.

Tout au long de sa carrière, elle a participé activement à la vie syndicale. Que ce soit lors des assemblées ou des divers événements organisés, Christiane était toujours au rendez-vous.

Christiane s’est grandement investie dans le programme de Sciences humaines au cours de sa longue carrière. Elle y a non seulement enseigné plusieurs cours, mais elle a également siégé au sein du comité de programme. Merci pour ton implication.

En terminant, Christiane était une professeure appréciée de ses étudiants et de ses collègues. Ton rire contagieux nous manque déjà.

Bonne retraite!

Les membres du département.


Photos de l’hommage rendu à Claire Portelance, professeure de sciences politiques, par Stéphane Chalifour.

 

Hommage à Claire Portelance, 16 janvier 2018, SEECLG, par Stéphane Chalifour

En ces temps narcissiques où triomphe l’égo, où tout est prétexte à se faire voir et à voir, où l’on se croit grand même si l’on est petit, où nos voyages, nos repas et notre quotidien deviennent événements, où nos photos deviennent des œuvres et une balade à vélo un exploit… les hommages se désincarnent et perdent en envergure.

Celle dont je dois vous parler est de ces gens qui détestent ces hommages ampoulés, mais convenus, qu’il nous faut rendre nécessairement parce qu’au terme d’une carrière dit-on, il faut dire merci à ceux qui s’éclipsent. On le fait sans trop y croire, et parfois sans même savoir pourquoi les bons mots se mériteraient, comme si le fait d’avoir fait son temps suffisait à justifier un tableau, une montre ou sa part de gâteau.

Celle dont je dois vous parler aujourd’hui est de ces gens qui partiront, comme tous les autres avant elle, et comme nous tous demain, sans laisser de traces, sans rien léguer en termes d’héritage même après avoir habité ces murs trente années durant. Lieux de transmission, notre institution est devenue un lieu sans mémoire qui formate des hommages comme d’autres emballent des saucisses. C’est là le drame d’une époque en forme de paradoxes où tout est éphémère, jetable, obsolescent.

Or celle dont je vous parle ne mérite pas de se retrouver dans la fosse commune des retraités, celle des condamnés à l’oubli. D’abord parce qu’elle était la seule à porter ici, fièrement, le nom qui lui sied si noblement : Portelance. Un nom qui résonnait, dans son département tout au moins, comme son rire franc et contagieux qui irradiait à plusieurs mètres de son bureau nous emportant sans que l’on sache trop pourquoi on finissait par rire soi-même.

Il n’y a pas que ces éclats qui annonçaient sa présence. Claire Portelance filait à vive allure dans les corridors du collège comme une troupe à claquette pressée par le rythme de ses engagements qu’elle savait – curieusement – faire patienter le temps de griller une cigarette. Tel un train à combustible fossile, la blonde politologue carburait au goudron et à la nicotine sans jamais, néanmoins, avoir l’esprit emboucané.

Fumeuse invétérée qu’on croirait à bout de souffle, elle n’a rien d’une fumiste et c’est plutôt elle qui vous essouffle. Olympienne de la précarité avant d’atterrir ici, c’est pas moins de neuf cégeps qui l’auront vu passer.

Madame Portelance, paraît ainsi infatigable –increvable diront certains- tant elle déborde d’énergie. Parler dans son cas d’une « force de la nature » paraît, à l’évidence, nettement insuffisant. Je dirais qu’il y a une part de mystère dans cette capacité à se renouveler ainsi sans que, véritablement, sa mécanique ne paraisse usée.

Les 6500 étudiants qui sont passés dans ses classes au cours de ces longues années pourraient d’ailleurs témoigner, tous autant qu’ils sont, non seulement de sa rigueur et de ses exigences, mais de ce qu’ils ont coutume d’appeler  l’« intensité ». Claire est en effet  très INTENSE ! C’est sans doute ce qui explique sa remarquable ténacité, elle qui, à l’âge où plusieurs rêvent de séjours à Paris et des terrains de golf, dépose une thèse de doctorat en Études Québécoises à l’Université de Trois-Rivières. C’était le 17 janvier 2014, la « jeune PHD » venait de célébrer ses 56 balais…

Qu’est-ce, alors, qu’une institution digne de ce nom et, surtout, ses principaux artisans, devraient pouvoir retenir  d’un prof de cette nature et de cette envergure ? Sans doute que l’on ne fait pas d’omelettes sans casser d’œufs. Avec un tempérament aussi fougueux, on ne laisse jamais indifférent. En cette matière, Portelance était tout sauf «drabe». Contre les beiges consensus qui semblent si adaptés à la culture actuelle de la civilité bon enfant et d’une collaboration sans débat, Claire, telle une tache rouge — persistante — sur le mur de la bonne conscience, tranche parfois brutalement avec l’étiquette inhérente aux conventions. Personnalité contrastée, elle savait faire suer tous ceux pour qui tourner en rond fait sens.

Pugnace comme le sont les êtres d’idées et de passion, elle fut, qui plus est, de toutes les batailles. Pour de meilleures conditions de travail, bien sûr, mais plus fondamentalement encore, contre la bêtise qui siège au Ministère de l’Éducation et dans les officines des bureaucraties locales dont la force, comme on le sait, est de produire des inepties pédagogiques à la tonne et d’infantiliser les professeurs comme les étudiants. Non conformiste, elle incarne de par sa rage et la mémoire de ce que furent les cégeps une époque qui s’achève, et cela, il faut le regretter.

En ce sens, Claire fut une authentique révoltée en porte à faux  -pourrait-on dire- avec l’objet même de la science politique, à savoir, le Pouvoir, lequel est souvent d’une rebutante froideur.

Pédagogue, même si le terme lui déplaît souverainement, lui préférant, en cela, le qualificatif d’intellectuelle, Claire Portelance a su saisir un fait indéniable : si enseigner c’est séduire, elle aura conquis -génération après génération- de belles têtes que sa folie et ses réflexions savantes ont aidé à façonner. Attachante, critique, mais nullement pédante, c’est la figure non pas de l’accompagnatrice, mais du Maître dont ils se souviennent.

Si vous voyez partir aujourd’hui une collègue, c’est une amie et une extraordinaire complice que je me trouve à perdre. Le vide qu’elle laisse à mes yeux, je ne pourrai le combler puisqu’une Claire Portelance, il n’y en avait qu’une seule.

Ne reste, d’ici mon propre départ, que les souvenirs d’une délinquance partagée à fumer en cachette dans son bureau, à monter des projets, à élaborer des stratégies fumantes et à refaire notre monde coup de gueule après coup gueule.

Chère Claire, ma tendre amie, si nul n’est prophète en son pays, tu fus, à mes yeux à moi, une source d’inspiration que je célébrerai à chaque fois que j’entrerai dans ce collège.

Je t’aime !


 

Bonne retraite ou bonne rentrée à tous et toutes!


À venir :

22 janvier 2018 : Début des cours

24 janvier : Assemblée générale

25 et 26 janvier : Regroupement Cégep à Montréal

25 janvier : Commission des études

7 au 11 février : Semaine des enseignantEs

13 février : Conseil d’administration

14 février : Date de tombée pour partager un texte dans le De vive voix 5.07

15 février : ACCDP suivie du 5 à huîtres syndical proposé par le département d’arts visuels