La fin de session se bouscule aux portes de chaque individu, certes, mais aussi de chaque comité et de chaque instance. Juste avant la fin de ce cycle scolaire et administratif, les dossiers bourgeonnent dans un vigoureux sursaut et c’est ce qui place dans ce De Vive Voix autant de sujets chauds. Intelligence artificielle, stratégies pédagogiques à impact élevés, rapport sur la maîtrise du français au collégial… c’est par ici!

La FNEEQ prend position à propos de l’intelligence artificielle

Voici le communiqué diffusé par la FNEEQ le 14 mai 2023:

IA : la FNEEQ–CSN réclame un moratoire de toute urgence

La FNEEQ–CSN, l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec, revendique d’urgence un moratoire sur le développement des systèmes d’intelligence artificielle (SIA) afin de permettre un encadrement international, national et local. « En cette fin d’année scolaire, c’est un cri d’alarme que nous lançons aux politiciens de tous les ordres de gouvernement parce que l’IA est déjà implantée dans nos collèges et nos universités et fragilise déjà la relation pédagogique avec les étudiantes et les étudiants. On ne peut se mettre la tête dans le sable », avertit Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN). À ce titre, le gouvernement du Québec devrait tenir rapidement un véritable forum national sur l’IA, indépendant des intérêts commerciaux des développeurs.  

Les membres de la Fédération signalent plusieurs cas de plagiat présumé, par exemple des travaux rédigés par des robots conversationnels. Or, en raison de la lourdeur des politiques contre la tricherie en vigueur dans les établissements, il est laborieux et long avant de pouvoir sévir. C’est sans compter l’efficacité limitée des outils et logiciels de détection disponibles, toujours un pas derrière dans la course aux innovations technologiques.

Plusieurs aspects du développement effréné de l’IA en enseignement doivent alarmer le gouvernement du Québec, à commencer par l’absence de contrôle des développeurs, les GAFAM, totalement non redevables.

Aucun mécanisme de protection des renseignements personnels ou des droits d’auteur n’est appliqué et la discrimination faite par les algorithmes, bien réelle, pose des enjeux éthiques. Surtout, puisque les établissements d’enseignement se retrouvent plus que jamais en compétition pour la performance – parce que leur financement et leur réputation en dépendent –, l’intelligence artificielle favorise les raccourcis dans les apprentissages et la course au succès scolaire. Cela dénature la mission première des deux réseaux de l’éducation : transmettre le savoir d’humain à humain pour former des citoyennes et des citoyens libres et éclairés.

L’IA pour économiser

La FNEEQ–CSN s’inquiète de l’utilisation de l’IA à des fins d’économie budgétaire ou pour pallier le sous-financement des établissements et ainsi remplacer le travail humain dans un contexte de pénurie de personnel. « La pandémie aura permis aux directions d’investir massivement dans les technologies et l’enseignement à distance, hélas ! sans consulter. Nous devons empêcher que l’utilisation de l’intelligence artificielle soit encouragée et implantée encore une fois sans l’accord des syndicats et du personnel enseignant », tranche Caroline Quesnel. En effet, remplacer l’humain par l’IA dans un contexte pédagogique ou de relation d’aide serait à terme nocif pour toute la société.

Sondage sur l’utilisation de robots conversationnels du SEECLG

Afin d’alimenter notre réflexion sur l’utilisation de robots conversationnels (comme ChatGPT), votre exécutif syndical souhaite dessiner un portrait de la situation actuelle. Ce sondage se limite à l’utilisation non permise de robots conversationnels lors de travaux et d’évaluations. De plus, si vous vivez d’autres enjeux ou situations problématiques liés à cette nouvelle technologie, n’hésitez pas à nous en faire part à la dernière question du sondage. Merci pour votre temps! 

Lien vers le sondage : https://forms.gle/y9nNiH1zAVoJ1jGY6

Documents à consulter

Le comité école et société de la FNEEQ–CSN vient de produire un imposant rapport « De la mission à la démission sociale : replaçons l’humain au cœur de l’enseignement » qui analyse le développement incontrôlé de l’IA ainsi que son impact sur l’éducation et l’enseignement supérieur. Ces travaux ont permis aux instances de la Fédération de se prononcer sur une dizaine de recommandations pour encadrer l’utilisation de l’intelligence artificielle.

Pour lire le rapport en entier:

Les 10 recommandations adoptées:

Article paru le 15 mai 2023: Face au plagiat, des professeurs appellent à un moratoire sur le développement de l’IA

Ah! Les stratégies pédagogiques « à impact élevé »…

Ce printemps, alors que tous les départements se voient contraints de se serrer la ceinture, la Direction a sorti de son chapeau un financement étonnamment élevé pour des « interventions sur la réussite » tout aussi étonnantes. Certains départements ont refusé ces libérations alors que d’autres se sont lancés dans cette étrange aventure. Nous vous plaçons ici, tel que promis en assemblée syndicale, différents documents afin de nourrir vos réflexions sur cette nouvelle bibitte de Lionel-Groulx.

Proposition adoptée en assemblée générale le 26 avril 2023:

Proposition 4 – Interventions sur la réussite – 2023-2024

Considérant la convention collective et l’annexe VII-5 sur la liberté académique;

Considérant la vision de la Fédération des cégeps quant aux stratégies à “impact élevé” ainsi qu’à sa volonté d’uniformiser et de contrôler nos pratiques pédagogiques; 

Le SEECLG:

  • dénonce le manque de consultation des départements, des programmes et des instances avant la mise en œuvre des «interventions sur la réussite – 2023-2024»;
  • dénonce les manques de transparence et d’équité associés à l’allocation de ces ressources (réflexion et documentation sous-jacentes, financement, hauteur des libérations et processus de sélection des enseignant-es);
  • dénonce que ces interventions portent atteinte à l’autonomie professionnelle, individuelle et collective du personnel enseignant;
  • réitère la liberté académique du personnel enseignant incluant celle de choisir les approches pédagogiques;
  • réitère que la réussite éducative passe avant tout par un financement adéquat des activités d’enseignement au volet 1;
  • invite à la vigilance les disciplines et les départements ayant accepté ces libérations. 

Rapport Partenariats et place de l’entreprise privée en éducation (voir les pages 33 à 36)

Pour y lire ce qui se cache derrière ce cheval de Troie des pratiques pédagogiques « à impact élevé », selon le comité école et société de la FNEEQ.

La vision qu’a la Fédération des cégeps sur ces stratégies à impact élevé

Notre collègue Isabelle Pontbriand, enseignante à Lionel-Groulx et membre du comité école et société de la FNEEQ, nous invite toutes et tous à prendre connaissance de la vision des pratiques pédagogiques « à impact élevé » telle que définie par la Fédération des cégeps, notamment dans ses mémoires Les cégeps : incontournables pour la société et l’économie du Québec (2019) et Les cégeps : au cœur de la relance du Québec (2020), soit une vision qui vise à restreindre l’autonomie professionnelle des enseignant-es par un contrôle et une uniformisation des pratiques pédagogiques et à subordonner leur expertise à des équipes multidisciplinaires chapeautées par des personnes conseillères pédagogiques ou technopédagogiques.

Le département de français du Collège Lionel-Groulx et la FNEEQ réagissent au récent rapport intitulé La maitrise du français au collégial: le temps d’agir

On avait déjà publié des informations au sujet de ce bouleversant rapport dans le De Vive Voix 10.09, mais il y a du nouveau. Voici les plus récents développements:

Réponse du Département de français du Collège Lionel-Groulx au Rapport du comité d’expertes sur la maitrise du français au collégial déposé auprès de la ministre de l’Enseignement supérieur en janvier 2022

Ce texte adopté à l’unanimité par le département de français du Collège Lionel-Groulx lors de son assemblée départementale du 12 avril dernier, a été envoyé à la Direction des études le 13 avril 2023. Le Département de français n’a eu droit, jusqu’à présent, à aucune réaction.

La langue écrite

Le département déplore le fait que ce soient des didacticiens qui aient produit le rapport et non
des professeurs du collégial actuellement dans la pratique. En ce sens, l’expertise des professeurs
de littérature au collégial n’est pas assez prise en compte. Le profil des expertes trahit un parti
pris en faveur de la didactique de la langue, au détriment de la littérature.

La fréquentation des grands textes littéraires et la rédaction de textes structurés et critiques
participe indéniablement à l’amélioration du français à l’écrit. L’approche littéraire répond aux
besoins de la formation des étudiants à ce stade de leur cheminement intellectuel et du
développement de leur sensibilité.

L’enseignement explicite de la grammaire à toute la population étudiante ne nous apparaît donc
pas comme une solution, mais plutôt comme un appauvrissement, voire comme une redite
superflue. Une part importante des étudiants a déjà bien assimilé les notions grammaticales de
base au primaire et au secondaire. Notre département s’oppose à ce nivellement vers le bas de
la formation générale.

Qui plus est, nous sommes convaincus que l’enseignement explicite de la grammaire dans les
cours de la formation générale risque de démotiver les étudiants, qui désirent plutôt l’ouverture
à plus de variété et de nouveaux sujets. Nous croyons donc que ce contenu doit être concentré
dans les cours de renforcement comme c’est le cas actuellement.

En ce qui a trait à l’autocorrection, elle est déjà appliquée depuis longtemps dans les trois cours
préparant à l’épreuve uniforme. Cette compétence est intégrée dans les devis ministériels actuels
et, par conséquent, dans nos plans-cadres. Néanmoins, l’enseignement plus concerté des
techniques d’autocorrection nous semble une voie intéressante, comme le suggère une
recommandation du rapport.

L’écriture à l’ère du numérique

Le département déplore le fait que le numérique soit perçu comme une solution miracle et une
avenue incontournable. Il peut être un outil, mais n’est pas une solution à l’absence de maîtrise
des règles. Au contraire, il ne s’avère pas infaillible et demande une grande connaissance
préalable des notions grammaticales, que certains étudiants n’ont pas.

Il nous semble à cet égard beaucoup plus judicieux de former les étudiants du SAIDE
convenablement aux outils de correction tels qu’Antidote, et ce, dès leur arrivée au collège
puisque l’écriture numérique est une mesure d’aide fréquente pour ceux souffrant de troubles
d’apprentissage.

Les expertes du rapport affirment haut et fort que le numérique est devenu une nécessité à notre
époque en ce qui a trait à l’acquisition des compétences en écriture. Pourtant, récemment dans
Le Devoir, la linguiste Suzanne-G. Chartrand affirmait tout le contraire : le numérique serait même
un « facteur aggravant » (Suzanne-G. Chartrand, « Veut-on vraiment assurer la pérennité du français au Québec? », Le Devoir, le vendredi 17 mars 2023, p. A7.). Avant d’acquiescer à cette recommandation, par ailleurs très coûteuse, le réseau collégial devra se questionner sérieusement sur ses bénéfices réels. Si les correcticiels peuvent faciliter la rédaction lorsqu’ils sont bien utilisés, il demeure que le numérique, dans son ensemble, nuit à l’apprentissage et constitue souvent une source de distraction.

De plus, l’apparition du robot conversationnel ChatGPT remet en question ces recommandations
en faveur de l’écriture numérique. La pandémie a déjà montré que le contrôle du plagiat est rendu
presque impossible avec des ordinateurs connectés.

L’enseignement du français : un nécessaire continuum

Le département croit que les ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur doivent
étudier plus fondamentalement les impacts du Renouveau pédagogique, étant donné le niveau à
la baisse en français écrit et en lecture à la sortie du secondaire pour une catégorie importante
d’étudiants. Nous enjoignons nos directions à faire pression en ce sens.

Nous tenons aussi à rappeler que le collégial arrive loin dans la scolarité des étudiants, qu’il ne
peut réparer tout un parcours défaillant. Un apprentissage plus systématique de la nouvelle
grammaire, l’attribution d’une plus grande place à l’écrit et l’introduction à la lecture de textes
littéraires sont des pistes importantes à envisager, en amont.

Nous questionnons ce discours qui consiste à rendre le niveau collégial imputable des
compétences non acquises à la fin du secondaire. Rappelons que le cégep appartient aux études
supérieures. Or, la maîtrise du français à l’écrit est une compétence de base, qui doit être acquise
par tous, incluant ceux qui ne poursuivront pas d’études post-secondaires. En ce sens, les
étudiants devraient avoir l’obligation de réussir leur épreuve unique en secondaire 5 pour obtenir
leur diplôme d’études secondaires, tout comme ils doivent actuellement réussir l’EULE pour
acquérir leur diplôme d’études collégiales.

L’enseignement du français au collégial

Le département salue l’idée de faire de la maîtrise de la langue une responsabilité commune à
l’ensemble des disciplines enseignées au collège. La valorisation du français doit être l’affaire de
tous. L’absence de rigueur en cette matière est condamnable.

Pour y parvenir, le département croit à la nécessité de mieux former les professeurs des autres
disciplines à la correction de la langue, qui doit devenir une obligation partagée. Cette
recommandation est un pas en avant.

Nous encourageons aussi fortement la révision des balises de classement en français,
actuellement soumises au critère unique de la MGS pour le financement des étudiants. Le résultat des étudiants à l’épreuve unique de 5e secondaire ou le résultat en français écrit inscrit au bulletin
devraient effectivement avoir préséance pour l’accès aux cours de renforcement.

Cependant, le département condamne toutes mesures qui minent la place de l’enseignement de
la littérature dans le cursus des étudiants. Il s’oppose ainsi fortement au déplacement du cours
104, qui doit être propre au programme et non instrumentalisé en début de parcours pour pallier
des faiblesses à l’écrit. Ce cours est un jalon nécessaire vers les études universitaires, poursuivies
par une majorité de nos étudiants, tout comme il offre une dernière chance aux étudiants suivant
une formation technique de parfaire leur culture générale ainsi que leurs capacités à lire des
textes riches et complexes. De plus, la formule de cours proposée au collège permet à l’étudiant
d’exercer un choix qui correspond à ses intérêts pour développer ses habiletés en communication
dans le cadre de son dernier cours de français, ce qui est une source de motivation importante.

L’évaluation de la qualité de la langue

À l’exception de l’emploi du numérique, sur lequel il s’appesantit, le rapport affirme des
évidences. Rien de ce que on y trouve n’est omis dans nos pratiques pédagogiques, que ce soient,
par exemple, les évaluations formatives ou les rétroactions. Étant donné la pondération élevée
accordée au français écrit dans les cours de littérature (entre 20 et 30 %), les professeurs de notre
département consacrent du temps en classe pour réviser la grammaire et encadrent
individuellement leurs étudiants en difficulté. Force est de constater que cette partie du rapport
concerne les professeurs issus des autres disciplines, qui auraient intérêt à corriger le français
écrit avec plus de rigueur et à l’évaluer de façon conséquente en lui attribuant une pondération
significative (comme l’exige la PIEA en fixant une pondération de 10%).

Quant à la nouvelle grammaire, le rapport suggère qu’elle mériterait d’être mieux connue par
l’ensemble du corps professoral afin d’harmoniser nos pratiques. C’est effectivement souhaitable.
Des formations offertes par des didacticiens seraient donc à envisager. Nous soulignons à cet
égard que de nombreux professeurs de notre département la connaissent très bien et ont
développé une certaine expertise.

L’épreuve uniforme de français

Le département ne rejette pas l’idée de revoir la forme de l’épreuve. Selon nous, la structure de
la dissertation critique pose des problèmes, mais le rapport ne se concentre pas sur cet aspect. À
notre grande surprise, il recommande notamment d’offrir la possibilité de critiquer un texte non
littéraire. N’est-ce pas du nivellement vers le bas, puisque les autres genres textuels comme la
chronique d’opinion sont étudiés au niveau secondaire? C’est un affront à notre formation et une
absence de reconnaissance du collégial comme cycle d’enseignement supérieur.

Le rapport des expertes ne reconnaît d’aucune façon les vertus de la littérature comme objet
d’enseignement. La littérature, en plus d’ouvrir sur le monde sous toutes ses formes, est l’objet
par excellence pour s’approprier les richesses de sa langue et de sa culture. Bien que le rapport
affirme de grands principes similaires dans son introduction, ceux-ci sont vite évacués par la suite.
Celui-ci se concentre presque uniquement sur la didactique et sur la grammaire.

Le personnel enseignant au collégial

Les recommandations du rapport en ce qui a trait au personnel enseignant au collégial ne
concernent pas directement le Département de français. Nombreux sont les professeurs de
littérature ayant suivi, au cours de leur formation en études littéraires ou françaises, des cours de
linguistique et de grammaire. Le département remarque cependant la difficulté d’enseigner à
tous les universitaires des autres disciplines la nouvelle grammaire puisque la plupart d’entre eux
n’envisage pas une carrière dans l’enseignement. Par conséquent, les directions des collèges
devront toujours pallier les manques de compétences linguistiques de leurs employés. Un suivi
régulier serait donc souhaitable, ainsi que des formations d’appoint sur une base continue.

La population étudiante

Le rapport recommande de mettre en place des « actions porteuses » pour venir en aide aux
étudiants avec des difficultés majeures en français écrit. Cela témoigne, de la part des expertes,
d’une méconnaissance du milieu. Les actions porteuses existent déjà par le biais du SAIDE, des
ateliers EBP, etc. Il faut cependant déplorer le manque flagrant de ressources, notamment en
orthopédagogie, et de personnel pour assurer un bon service aux étudiants en difficulté. De plus,
la concentration d’étudiants avec des difficultés d’apprentissage dans une même classe est un
problème régulièrement décrié par les professeurs du département. Venir en aide à des étudiants
avec des troubles d’apprentissage qui sont faibles en français écrit est extrêmement
chronophage. Plus il y a de monde, moins on peut aider.

Est-il besoin de rappeler que les étudiants ciblés par le rapport manquent souvent de la
motivation indispensable à la réussite de leurs cours et qu’ils sont souvent dépassés par les
exigences du collégial.

La recherche et l’analyse de données au service de la réussite

Le département partage le désir des expertes de voir les ministères de l’Éducation et de
l’Enseignement supérieur tenir compte des recherches à venir pour favoriser l’apprentissage
continuel de la langue et, ainsi, améliorer la réussite des jeunes. Nous espérons cependant que
l’avis des professeurs de cégeps ne sera pas ignoré dans ces études et que les Ministères
concernés en tiendront compte. Le département craint de se faire imposer des solutions
« faciles » qui dénatureront sa mission éducative.

Avis sur le Rapport du comité d’expertes sur la maitrise du français au collégial présenté par la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec-CSN le 10 mai 2023

Il y a quelques jours, la FNEEQ a diffusé un avis sur ce rapport, dont voici un extrait de la conclusion:

« Les besoins sont certes criants en matière de soutien aux étudiant-es qui éprouvent de grandes difficultés en français ; le personnel enseignant du cégep le clame depuis longtemps, et depuis longtemps il se décarcasse pour pallier les lacunes des étudiant-es et pour les soutenir afin qu’ils et elles traversent leur parcours collégial sans trop de heurts. Ce soutien s’étend d’ailleurs bien au-delà du français puisque d’autres disciplines enseignées au cégep connaissent la même réalité : des étudiant-es dont les lacunes importantes en littératie et en numératie entravent leur apprentissage et retardent souvent leur diplomation.


Il est ainsi de notre avis qu’il faut cesser de penser le cégep comme un cycle de rattrapage et plutôt l’envisager pour ce qu’il est : un lieu où les savoirs s’approfondissent et se développent à partir d’assises qui devraient être solides ; un moment crucial dans le parcours scolaire des jeunes, qui leur permet entre autres de découvrir un éventail de possibilités pour leur choix de carrière et d’études universitaires. Il faudrait aussi commencer à considérer et à écouter le personnel enseignant, spécialiste disciplinaire qui se trouve aux premières loges des classes collégiales. »

Pour lire l’avis de la FNEEQ en entier:

Pour lire le rapport du comité d’expertes en entier:

La mobilisation dans le cadre des négociations

Oh qu’il a travaillé fort, ce comité de mob, ce printemps! Voici en images les différentes actions tenues avec vous ces derniers temps.

Le 5 à 7 spécial négos au Saint-Graal

Crédits photos: Marie-Claude Nadeau

Les commandos-ninjas de pochoirs:

Crédits photos: Claudia Chartier et Marie-Claude Nadeau

Distribution intersyndicale de collations et d’encouragements aux étudiants lors de l’examen ministériel de mai 2023:

Crédits photos: Gabrielle Beauchamp, Sylvie Plante et Marie-Claude Nadeau

Et pendant ce temps-là, la vie syndicale continue!

Crédit photos: Claudia Chartier, Frédéric Bisier Chaussé, l’ASPPC et Marie-Claude Nadeau

À venir :

24 mai: Assemblée générale. Portez votre chandail de négo!

31 mai au 2 juin: Conseil fédéral (votre exécutif ira vous y représenter)

6 juin: Assemblée générale annuelle (détails à venir)

6 juin: Date limite pour la remise des notes

7-9 juin: ASPPC (votre exécutif ira vous y représenter)

13 juin: Fin de la mise en disponibilité des enseignants!

23 juin: jour férié pour les cours d’été (en remplacement du samedi 24 juin)

3 juillet: jour férié pour les cours d’été (en remplacement du samedi 1er juillet)

Crédit photo: Eugénie Pascal