Pour faire suite à notre dernière assemblée générale régulière où nous avons traité de l’enseignement à distance, lisez la dernière chronique d’école et société :

Enseignement à distance

CHRONIQUE 93

EAD À TOUTES LES SAUCES : EST-CE VRAIMENT LA RECETTE GAGNANTE ?

Par école et société

Par école et société
Le monde de l’éducation reprend pied peu à peu alors que la pandémie de Covid-19 est relativement
sous contrôle, ce qui permet à presque toutes et tous de renouer avec ce qu’il y a de si fondamental et
précieux : la relation pédagogique en présence. Or voilà que le professionnalisme des divers corps
enseignants qui, dans la dernière année et demie, ont assumé d’innombrables heures pour adapter leur
enseignement aux conditions sanitaires semble vouloir jouer en leur défaveur par des pressions au
développement chaotique d’une incroyable diversité de « formules innovantes » impliquant de
l’enseignement à distance (EAD).

L’EAD en mode « Far West »
La pandémie de Covid-19 a joué et joue encore le rôle de véritable amplificateur à EAD. Devant les
difficultés liées notamment aux contaminations sporadiques et à la valse des périodes d’isolement
complexifiées par la conciliation travail-famille, les acteurs et actrices du monde de l’éducation rivalisent
d’originalité pour inventer diverses « solutions » qui permettent d’assurer que les cours se donnent malgré
tout.
Une enseignante ou un enseignant asymptomatique doit être en isolement pendant une semaine ? Pas de
problème, on demande à une personne technicienne d’installer une caméra dans sa classe et l’enseignante
ou l’enseignant, en direct de son foyer, peut donner son cours. Pas de retard dans le calendrier scolaire,
pas de compression de la matière ou de course folle en fin de session, pas de rupture du lien pédagogique.
On invente même un nom pour désigner cette idée originale : tiens, pourquoi pas, de l’« enseignement à
distance inversé » (vraiment ?!).

Pour poursuivre la lecture de cette chronique no 93

Rappel : Vous avez jusqu’au 30 novembre pour changer de module d’assurance

Info assurance no 32

Résumé de la dernière Commission des études

Nicolas Géraudie

Par Nicolas Géraudie, professeur en Technique de Génie électrique

Bonjour, et pour vous qu’est-ce que ce sera ?

– Je vais vous prendre une Commission des Études. La 232e s’il vous plaît.

– À cette heure-ci en êtes-vous certain ?

– Oui oui. De toute façon j’imagine que vous avez du café …

Dans un resto près de chez vous …

Si l’ACCDP peut ressembler à une séance au cinéma (voir De vive voix numéro 9.02), particulièrement s’il s’agit d’aller y voir une superproduction-mélodrame, une Commission des Études c’est un peu comme aller au resto gastronomique du coin.

Les Commissions des Études commencent toujours par une petite mise en bouche : la “réussite CLG”. Cette fois-ci, pour la 232e édition, on nous parle de 2 belles histoires d’étudiantes en musique, de Réjean Plamondon, de Marc Dupré. Cette bouchée très sucrée m’entraîne dans des rêvasseries : j’y vois une “réussite CLG” qui nous parlerait de 2 étudiants en informatique qui débuteraient leur carrière chez Google et chez Ubisoft … puis je me réveille la bouche pâteuse, on me sert déjà la suite du menu.

On redescend violemment sur terre juste après, lorsque l’assemblée demande que les procès-verbaux retranscrivent mieux les propos tenus par chacun, au lieu de “lisser” les propos. Trop fades les PV. Retour en cuisine.

Et on arrive au plat de résistance : l’amorce des réflexions sur les absences en classe dans le cadre de la révision de la PIEA. Rien qu’avec l’intitulé, je m’attendais à quelque chose de long et pénible. Ça a été tout le contraire. Après un démarrage très rapide, on a assisté à un feu d’artifice de grands concepts, la quintessence de la gastronomie pédagogique (“responsabiliser”, “mettre de la plus-value », “choisir des stratégies pédagogiques alternatives”, “instaurer une relation de confiance”, “bénéficier d’un effet cohorte”, “faire preuve de jugement professionnel”, “besoin de consignes claires”, “différencier la causalité de la corrélation”, “s’acharner sur la présence”, “pédagogie différenciée”, “tirer les bienfaits de la pandémie”, “le cours est une rencontre”). Une belle réflexion profonde s’est amorcée autour de la table, nuancée et riche, qui saura à n’en point douter, fournir du matériel de départ de valeur au sous-comité dédié à cette tâche, pour nous préparer une PIEA nouvelle mouture aux petits oignons.

En guise de fromage, on nous sert la mise à jour de la politique institutionnelle de la recherche. Un peu lourd sur l’estomac, mais nécessaire. On y apprend entre autres qu’en moyenne annuellement ce comité reçoit 5 à 7 propositions de recherche du corps enseignant local, et a des enjeux de recrutement pour son comité d’éthique.

Et c’est juste après ça qu’on nous emmène la salade : un point d’information sur l’état des travaux des réflexions liées aux doubles standards (par le sous-comité), dans le cadre encore une fois de la révision de la PIEA. Celle-ci avance (trop?) bien, et pour donner suite aux conclusions des travaux des années précédentes, en est à proposer les modalités d’une consultation du corps enseignant spécifiquement sur ce point. Ou pas.

Et nous voici donc arrivés au dessert, et le dessert est copieux, mais un peu fade. Mais c’est souvent comme ça : informations en mode rafale sur les multiples actualisations de programme au sein du collège.

PS : je voudrais souligner pour conclure l’énorme différence dans les propos tenus en séance lorsqu’un étudiant siège à la CÉ. Il faudrait qu’un mécanisme de suppléance, ou d’incitation à participer soit mis en place afin de s’assurer qu’aucune CÉ ne se tienne sans un représentant au moins de la communauté étudiante

Roger Federer, Sigmund Freud et les W.-C. de Boucar Diouf

Texte traitant de la CÉ du 4 novembre

Nicolas Tremblay

Par Nicolas Tremblay, département de français

En complément au compte rendu de la dernière Commission des études de mon si bien prénommé collègue Nicolas Géraudie, j’aimerais apporter ma contribution.

Notre exécutif syndical, en la personne de Judith Trudeau et de Geneviève Fortin, a déploré encore une fois la minceur des procès-verbaux et leur tendance à gommer toutes les aspérités de même que la dissidence qui s’exprime souvent par la bouche, disons-le, des professeurs, rarement par les autres membres du personnel. Car l’allure générale que semble vouloir imprégner la Direction à cette instance est celle d’une bonne entente perpétuelle, d’un consensus mou, et lorsque des voix contraires s’élèvent, notre directeur a l’amabilité de les recevoir avec une diplomatie toute protocolaire mais en les digérant de telle façon, dans son wrap-up (ainsi qu’il aime le dire), que très souvent elles tombent à plat.

Comme l’explique mon collègue dans son compte rendu, le nœud de cette dernière Commission des études a été la longue et riche discussion autour de la présence en classe telle que la nouvelle PIEA devrait la baliser. Vous savez sans doute que le REC ne permet pas aux institutions collégiales de faire échouer un étudiant sur la base d’absences répétées en classe. Le seul critère sur lequel nous pouvons nous baser pour attribuer une note à un étudiant, dont un échec, est l’atteinte de la ou des compétences ciblées dans le cours; que l’étudiant ait été absent ou présent en classe ne constitue pas un critère d’évaluation. Les administrateurs et les conseillers pédagogiques ne voient aucune aberration dans cette pratique, malgré qu’une grande partie des professeurs que nous sommes critique sévèrement l’approche par compétences, faut-il le rappeler…

Pour poursuivre la lecture de ce texte :

Résumé du dernier Comité des relations de travail (CRT)

Par Stéphanie Labonté, professeure en littérature

Stéphanie Labonté

Résumé du CRT du 2 novembre 2021

Le CRT du 2 novembre dernier portait principalement sur la révision du projet d’allocation des ressources pour l’hiver 2022 et sur l’enjeu de l’enseignement à distance.

En ce qui concerne la révision du projet d’allocation des ressources, le Collège a d’abord dressé un bilan de l’utilisation des ressources pour l’année 2020-2021 et pour la session automne 2021. Un surplus a été dégagé au cours de l’année 2020-2021 qui devrait compenser le déficit que le collège anticipe pour cette année. La question des ressources réservées pour la suppléance a été abordée puisque les coûts liés à celle-ci excèdent souvent ce qui est prévu au projet de répartition et que le contexte sanitaire actuel laisse présager des dépassements importants.

Le collège privilégie pour cet hiver un modèle de répartition des ressources EBP qui cible un nombre restreint de projets qui permettent d’aider le plus grand nombre d’élèves possible. Il faudra rediscuter de la répartition de ces ressources lorsque la nouvelle convention sera ratifiée puisque celle-ci prévoit des balises plus claires quant à leur utilisation. Les enseignants présents ont également rappelé que ces ressources ont été demandées afin de pallier l’alourdissement de la tâche occasionné par le nombre de plus en plus grand d’EBP au collège et ont formulé le souhait que ce soit pris en considération dans le choix des orientations locales.

Enfin, les discussions ont porté sur l’enjeu de l’enseignement à distance au collège. Le collège a annoncé que les cours d’été, qui ont été offerts essentiellement à distance au cours des deux dernières sessions, devraient être offerts en présence l’été prochain. Le collège réfléchit néanmoins à la possibilité de maintenir, en plus des cours offerts en présence, une offre de cours à distance pour les cours d’été et semble vouloir continuer à offrir une partie des cours de la formation continue à distance. Plusieurs impacts de ce mode d’enseignement sur nos conditions de travail ont été soulevés : les enseignants doivent souvent fournir l’équipement (chaise, ordinateur, imprimante…) nécessaire à leur travail, le lien entre l’enseignant, les étudiants, les collègues et les ressources du collège s’effrite, les élèves éprouvent des difficultés à concilier des horaires qui peuvent comprendre des cours en présence et des cours à distance sans qu’une période de déplacement soit prévue et cela entraine des pressions sur les enseignants…

Résumé du dernier comité Santé et bien-être

Par Claire Dumouchel, professeure en psychologie

Claire Dumouchel

Le Comité Santé et Bien Être du Collège (issu d’une fusion entre le comité Santé Mentale et le comité Qualité de Vie) s’est réuni jeudi dernier le 21 octobre. Ces points, dont la plupart concernent directement les employés donc nécessairement les profs, ont été abordés : le Programme d’Aide aux Employés et à la Famille (PAEF), la journée Bien Être et ensuite nous avons abordé des idées d’action à mettre en place pour la valorisation de la santé mentale.  

Pour commencer, le PAEF est, comme son nouveau nom l’indique, maintenant ouvert à la famille des employé.e.s. On associe souvent ce programme aux psychologues et autres services psycho-sociaux, mais plusieurs services sont disponibles notamment un service de soutien en nutrition ou de soutien juridique. Comme l’a fait valoir un des membres du comité, ce programme devrait être davantage mis de l’avant pour tout le monde le connaisse, alors n’hésitez pas à passer le mot à vos collègues. Plus d’informations est disponible ici : http://www.clg.qc.ca/fileadmin/clg/CLG_a_la_une/PAEF-Description.pdf  

La journée Bien-Être sera soulignée par le Collège encore une fois cette année. Cette journée est une façon symbolique d’amener les gens à poser des gestes de Bien-Être pour eux-mêmes et pour les autres. Mais bien sûr, ce n’est pas seulement à cette journée que le Bien-Être est important! Le Bien-Être n’est pas non plus un enjeu strictement individuel, mais s’inscrit aussi dans un contexte social. C’est pourquoi nous avons abordé tout de suite d’autres projets et idées pour valoriser la santé mentale globalement au Collège. Nous avons donc discuté de l’importance de faire plus de conférences ou ateliers adressées à la communauté collégiale. Nous avons aussi abordé les activités parascolaires et sportives – incluant le yoga! Si vous avez d’autres idées pour donner encore plus de place à la santé mentale au Collège, n’hésitez pas à parler à moi ou à Serges qui siège également sur le comité.  

Retour d’ACCDP

Capsule convention sur les 173 heures (à même les heures de disponibilité)

8-4.03 Services professionnels rendus
Dans le cadre de la reconnaissance des services professionnels rendus par les
enseignantes et enseignants des cégeps, sans limiter la portée des articles 4-1.00,
8-3.00, 8-4.00, 8-5.00 et 8-6.00 et sans augmenter la tâche des enseignantes et
enseignants
, les parties nationales reconnaissent que les services professionnels rendus
comportent aussi des activités de concertation inhérentes à la vie pédagogique des
programmes ainsi que des activités pédagogiques. Ces activités pédagogiques font
partie de l’un ou l’autre des champs suivants : l’aide à l’apprentissage, l’encadrement des
étudiantes et étudiants afin d’améliorer leur réussite, la formation pédagogique et
l’assistance professionnelle.
a) Chaque enseignante ou enseignant à temps complet consacre cent soixante-treize
(173) heures par année d’enseignement à ces activités à même ses heures de
disponibilité.
De la même façon, chaque enseignante ou enseignant à temps partiel
consacre un nombre d’heures par année d’enseignement à ces activités, au prorata
de son équivalent temps complet.
b) La participation des enseignantes et enseignants à des activités de concertation
inhérentes à la vie pédagogique des programmes, organisées dans le cadre de
journées pédagogiques, fait partie des cent soixante-treize (173) heures
mentionnées précédemment.
c) Le département identifie et répartit annuellement les activités pédagogiques,
inscrites dans un ou des projets, à partir des priorités institutionnelles dégagées par
le Collège en tenant compte du plan stratégique. Une enseignante ou un
enseignant peut participer à une ou à plusieurs activités et plusieurs enseignantes
et enseignants peuvent participer à une activité commune. Cette répartition se fait
en lien avec les compétences et les intérêts de chaque enseignante ou enseignant
et elle est soumise au Collège pour approbation.
d) Le temps consacré à une activité pédagogique comprend la préparation, la
réalisation et le suivi de l’activité.
Personnel enseignant – 203 – FNEEQ (CSN)
À la fin de chaque année, chaque enseignante ou enseignant fait état auprès des
membres du département des activités pédagogiques réalisées afin d’en évaluer
les retombées et faire des recommandations. Ces informations sont incluses dans
le rapport annuel du département prévu à la clause 4-1.11.
e) La participation des enseignantes et enseignants à ces activités n’a pas d’effet sur
la répartition de la charge de travail d’une enseignante ou d’un enseignant tel qu’il
est prévu à l’article 8-6.00 et sur l’application de l’Annexe I – 1.
f) La présente clause s’applique aux enseignantes et enseignants de l’enseignement
aéronautique du Collège de Chicoutimi, en faisant les adaptations nécessaires.

Retour d’ACCDP

N’hésitez pas à vous réimprégner de ce document pour bien comprendre les rôles et mandats des coordonnatrices et coordonnateurs de départements ainsi que les attentes diverses des membres des départements.

REGARD SUR LES DÉPARTEMENTS

«Bonjour bébé, je m’appelle Karine…»

Texte signé: Joan Sébastien Morales et Judith Trudeau

Isabelle Laporte

«Tu sais ce que je veux pour les nouveaux profs qui arrivent en Soins infirmiers?»

  1. Une formation sur la classe inversée
  2. Une formation sur l’Approche en recherche clinique
  3. Une formation sur la conception universelle des apprentissages[1]

C’est une Isabelle Laporte engagée qui nous a ouvert la porte de sa classe le 8 novembre dernier. Joan et moi avons assisté à 3 simulations vidéo d’une 15 aine de minutes chacune où les étudiantes en soins, en équipe de deux, performent sur ce qu’ils ont appris. Mannequin de bébé (qui pleure au moment où il n’a plus de couverture et au moment de la piqûre) en main, les 6 étudiantes seront, tour à tour, actrices et juges de leurs collègues.


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Récit d’une expérience accidentelle de démocratie directe en classe

Par Valérie Leduc, professeure de science politique

Valérie Leduc

J’enseigne le cours des rois aux peuples à l’intérieur du programme d’histoire et civilisation. Ce cours suivi par des étudiants en 3e session s’articule comme cours d’histoire des institutions politiques et d’histoire du pouvoir, du Moyen Âge jusqu’à nos jours en 2021.

Les étudiants de ce cours sont extraordinairement stimulants et c’est toujours un plaisir de leur enseigner.

Pour plusieurs raisons, le calendrier de ma session fut complètement chamboulé. Vous comprendrez que normalement, je passe à travers l’histoire, chronologiquement du Moyen Âge jusqu’à aujourd’hui dans l’idée qu’une époque engendre l’autre qui la suit. Comble du malheur pédagogique, Justin Trudeau déclenche des élections ce qui nous amène aux urnes le 20 septembre, alors que la session ne fait que commencer. Le fonctionnement de nos élections, normalement enseigné à la semaine 10, doit être déplacé entre les semaines 3 et 5 pour que nous soyons en mesure d’analyser les élections qui se déroulent devant nous. Ceci fût un pavé énorme dans la marre de mon calendrier… Tout est chamboulé; la chronologie ne tient plus. Nous (les étudiants et moi) arrivons quand même de peines et misères à l’examen de mi-session en ayant fait du sens des contenus et discussions que nous avons eus… oui oui, certains cours n’ont été essentiellement que des discussions collectives de 2h30 durant laquelle nous raccrochions des concepts du cours à la campagne électorale… légitimité… pouvoir… autorité… démocratie… Free style! Ce qui aurait pu m’angoisser fut absolument nourrissant. Ce fut extrêmement riche, autant pour eux que pour moi.

Pour poursuivre la lecture de ce récit :

Appel de textes pour le 11 décembre prochain!

Mon ami Romain et moi, jour du vote sur l’entente de principe

Dans le cadre de notre virage thématique : À travers les séquences de la vie d’un prof ( Merci Sophie Morisset) nous vous invitons à réfléchir au deuxième volet de cette série : les défis de la conciliation famille-travail. De façon anonyme ou bien signé, comment vivez-vous cette période? Essouflante, écartelante, déroutante, exténuante, stimulante? Et la pandémie dans tout ça, comment est-elle venue compliquer la donne? Nous avons hâte de vous lire!

À venir…

23 novembre : Conseil d’administration

24 novembre : Assemblée générale

1-2-3 décembre : Conseil fédéral à Trois-Rivières