Voici les propositions dont nous débattrons à la prochaine AG.
Qu’en pensez-vous ?
Vous pouvez écrire vos commentaires ou idées d’amendements dans ce document.
Proposition 1
Que le Front commun revendique :
- Un rattrapage salarial graduel :
> 2 % par année;
> une hausse résiduelle en fin de convention pour combler l’écart restant identifié par l’ISQ;
- La parité salariale / protection contre la hausse du coût de la vie :
> 2 % par année (ajustement annuel égal à l’inflation si l’indice des prix à la consommation du Québec dépasse 2 %);
- Une amélioration des conditions de vie, particulièrement pour les bas salariés et ceux en situation de précarité :
> Un redressement annuel de 0,5 % du salaire moyen du secteur public, versé sous forme de montant fixe et intégré aux taux et aux échelles ;
> Un redressement supplémentaire équivalent à la portion de la croissance du PIB réel qui dépasse 1 %, versé sous forme de montant fixe et intégré aux taux et aux échelles ;
> L’introduction de clauses de convention collective qui inversent le processus de précarisation des emplois et qui puissent servir de modèles pour l’ensemble de la société québécoise.
En résumé, une convention collective d’une durée de trois ans avec les augmentations salariales suivantes :
- 1er avril 2015 : 4,5 %;
- 1er avril 2016 : 4,5 %;
- 1er avril 2017 : 4,5 %.
S’ajoutent à ces augmentations des montants variables selon l’évolution de la conjoncture économique et sociale.
Proposition 2
Que les hausses salariales soient appliquées à la même date pour tous.
Proposition 3
3.1 Que les paramètres salariaux s’appliquent aux primes exprimées en montant fixe.
3.2 Que soient consacrées dans les conventions les sommes versées pour les salariés, le tout selon l’esprit des lettres d’entente convenues dans le réseau de la santé et des services sociaux relatives aux troubles graves de comportement (TGC), aux mesures d’attraction et de rétention pour la région du Grand-Nord et pour les salariés oeuvrant auprès des bénéficiaires en CHSLD.
Proposition 4
Que le Front commun recherche un engagement ferme du Conseil du trésor pour qu’il y ait des solutions concrètes mises de l’avant concernant la conciliation famille-travail-études.
Proposition 5
5.1 Que le Front commun recherche un engagement ferme du Conseil du trésor pour la mise en place de solutions à la sous-traitance et à la privatisation des services.
5.2 Que le Front commun recherche un engagement ferme du Conseil du trésor pour établir des protections contre l’érosion de notre autonomie professionnelle.
Proposition 6
Que le Front commun revendique une amélioration au chapitre des disparités régionales pour les avantages suivants :
6.1 Revendiquer une révision à la hausse de la prime d’isolement et d’éloignement.
6.2 Revendiquer, pour la personne salariée qui subit un préjudice fiscal lors du paiement ou du remboursement des frais de sortie encourus, la révision de l’imposition sur les bénéfices reliés au travail dans les régions éloignées, en incluant notamment une compensation équivalant à l’impôt payé.
6.3 Revendiquer que les localités de Kuujjuaq, Kuujjuarapik et de Whapmagoostui soient intégrées au secteur IV.
6.4 Revendiquer que la ville de Fermont soit incluse dans les localités bénéficiant de la clause d’enfant à charge pour les études postsecondaires.
Proposition 7
Que chaque organisation soit mandatée pour effectuer les travaux d’harmonisation sur les demandes de table centrale avec les autres organisations membres du Front commun.
LE « MONTANT FIXE », UNE REVENDICATION SALARIALE OÙ LA PLUPART DES TECHNICIENS ET PROFESSIONNELS SONT PERDANTS
La plateforme du front commun comporte un « montant fixe » assez important (de 1,4%, 1,3% et 1,2%)** qui implique des pertes d’augmentation salariale pour les personnes qui font, ou qui feront un jour, plus de 26,92 $ l’heure.
Des salariés de notre CSSS-RY nous ont demandé quelle implication financière exacte avait le « montant fixe » sur les augmentations auxquelles ils auraient droit. La question n’est pas simple. Le calcul change en fonction de la croissance du PIB et du salaire horaire de la personne. Plus le salaire horaire est élevé, moins les gains sont intéressants. Passé le seuil de 26,92 $ l’heure, la proposition du front commun fait perdre de l’argent et parfois de beaucoup.
En résumé,
– Ceux qui, avec leurs primes, feront toujours moins de 26,92 $ l’heure seraient les gagnants de cette plateforme qui leur apportera plus qu’ils n’auraient eu avec une augmentation reposant seulement sur un « taux uniforme ».
– Ceux qui, avec leurs primes, font actuellement moins de 26,92 $ l’heure, mais qui feront un jour plus (échelons d’expérience, relativité salariale, etc.), feront un gain provisoire qui se retournera contre eux plus tard.
– Ceux qui, actuellement, font plus de 26,92 $ l’heure seront perdants dès la première paye de la prochaine convention.
PERTES D’AUGMENTATION SALARIALE ASSOCIÉES
AU MONTANT FIXE PAR TITRES D’EMPLOI
(temps plein dernier échelon)
Combien perdront-ils?
TITRES
Perte cumulée pour les 3 ans
Technicien en Hygiène du travail -355,70 $
Archiviste -371,26 $
GBM coord. -597,05 $
Technicien ou technicienne en assistance sociale -597,05 $
Technologue en radiologie et imagerie médicale -597,05 $
Nutritionniste –2 021,38 $
Travailleur social professionnel -2 225,52 $
Psychoéducateur spécialiste -2 514,72 $
Ergothérapeute -2 545,65 $
Physiothérapeute -2 514,72 $
Orthophoniste -2 258,00 $
Psychologue -3 583,05 $
REMARQUES
1- Ces montants sont les résultats d’opérations algébriques simples, pas des « valeurs actualisées » qui tiendraient compte du temps et de l’inflation**.
2- Ces pertes ne comptent pas les pertes additionnelles pour les heures supplémentaires et les primes qui seront, elles aussi, affectées de manière équivalente. Par exemple, si 10% de vos revenus viennent des heures supplémentaires, ajoutez 10% à votre perte. Pour les primes, si 10% de vos revenus proviennent d’une prime, ajoutez 10% à votre perte (sauf pour les hygiénistes et les psychologues, où elle est déjà calculée).
Le «montant fixe» avantagerait les salariés occupant les titres d’emploi déjà mieux rémunéré que dans le privé et où le recrutement est le plus facile. Inversement, il désavantagerait les techniciennes et professionnelles qui sont en pénurie dans le réseau de la santé justement parce que leurs salaires actuels ne parviennent pas à concurrencer celui versé dans le privé.
Le Front commun prétend vouloir lutter contre les problèmes d’attraction rétention du personnel, mais ses choix idéologiques le conduisent à contresens de cet objectif. Le Front commun prétend aussi vouloir lutter contre le démantèlement du réseau de la santé, mais paradoxalement ses orientations le conduisent à apporter sa propre contribution à la migration des services de santé publics vers le privé.
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